La langue qui nous habite...

La langue qui nous habite...
La langue qui nous habite...calligraphie encres de chine et gouache de Odile Pierron

lundi 10 février 2014

Atelier d'écriture du 7 février 2013

 Attendre ! Attendre ! Comme j'aime attendre !
Une minute de retard, ce n'est rien.
Dix minutes de retard, encore moins.
L'heure du rendez-vous était pourtant clairement fixée.
Un quart d'heure de retard, cela devient intéressant. Elle me teste !
Dès que l'on dépasse la demi-heure d'attente, je rentre en transe.
Quand arrive une heure d'attente, je suis aux anges !
Debout.
Sous la pluie.
Le bouquet tenu très bas au bout de mon bras pointé vers le sol.
 Juan-Carlos


C'est bien, c'est très bien, l'attente. Nous pouvons imaginer ce qui va nous arriver; alors, nous pouvons être déçu, soulagé, surpris, content, admiratif, car l'attente nous met devant des choix de sentiments. Cela peut être aussi long, trop court, ennuyeux. Des gens aiment attendre, d'autres non. En fait j'aime attendre même si je suis hypocrite !
Alexis


Non. Décidément non. C'est au-delà de mes capacités. Attendre au restaurant, c'est déjà la limite. Mais tant qu'à faire, attendre la lettre de licenciement ? Je ne suis pas non plus à l'affût des factures qui arrivent par le courrier. Attendre le dimanche ? Attendre que passe son feuilleton préféré ? Attendre de revoir l'homme qu'on aime ? Attendre que tout le monde soit servi à table, pour commencer à manger ? Exaspérant ! Et attendre que les cheveux coupés repoussent ? Attendre que la pub avant un film soit terminée ? Attendre le bus sous un crachin déprimant ? Et attendre la fin d'un traitement médical ? ... bref, sans que cela tourne au catalogue, je ne vois aucune attente qui mériterait un éloge .
Claire



J'ai une onde qui ne m'appartient pas,
j'ai un ami qui me suit partout, même la nuit,
j'ai un paire de chaussures qui me fait grandir,
J'ai un sac à dos qui peut contenir toutes mes affaires,
j'ai un livre de maths qui résout toutes mes opérations.
Joachim



lundi 3 février 2014

Atelier d'écriture du 31 janvier 2014

Certains jours on ne se douterait de rien... mais le plus souvent sa
nature apparait dans toute sa splendeur. Autant l'illustrer par le récit
du début d'une journée type. Dès que le réveil a sonné elle n'attend pas
trente secondes pour assener à tous, d'un ton qui ne souffre aucune
contestation : "Ho ? vous avez entendu, là ? le réveil a sonné".
L'impasse est faite sur le bonjour ou la tendresse d'une bise ou d'une
caresse. Capable d'une organisation militaire, le petit déjeuner et les
vêtements du jour sont méthodiquement préparés dès la veille au soir. Là
encore, les questions ou les possibilités de changement, ou d'imprévu,
sont inenvisageables. Le sourire, le fou-rire, l'encouragement, l'excuse
ou la fantaisie sont absents de toutes ses attitudes, ont déserté tout
son être. Tout son petit monde est mis au pas, au garde-à-vous. Certes,
on pourrait dire que son travail, sa vie de famille et ses loisirs
bénéficient d'une efficacité sans faille. Mais dans toutes ses
relations, c'est le même constat : sécheresse, amertume, critique,
raideur d'esprit. même son rire semble feint ou artificiel.Que de fois
l'envie m'a prise d'arracher ce masque, d'attendrir ce coeur flétri par
le manque d'amour.

c'est un curieux assemblage de personnages vrais, dont celui d'une
professeur de collège que j'ai eu pendant deux ans, qui m'a inspiré ce
portrait psychologique de la mégère acâriatre ...
Claire


Il se lève tard, fait traîner ses baskets, il mange n'importe nawaq. Il a trois centres d'intérêt : les filles - mais avec son acné juvénile, ça va pas être facile -, les motos - mais c'est cher, donc il roule à pied -, heureusement reste l'informatique ; il fera hacker, developpeur de virus pour prouver que lui, il touche en informatique. Sur internet, il prend des pseudo ronflants pour se donner une contenance, jaloux de ses connaissances, il méprise ceux qui n'en n'ont pas.
Mo



Tout en lui transpire l'économie, Il l'a poussée jusqu'au vice.
Il fume les cigarettes jusqu'au filtre, sans en perdre un seul brin.
Les expressions de son visage révèlent le fond de son être car même les sourires sont comptés.
A croire qu'il considère cela comme une dépense.
Justement, il en a des poches pleines, situées de manière disgracieuse sous les yeux...
Pour aider les amis, il ne se dépense pas sans compter.
Par contre, pour faire grise mine, ça oui il le fait avec excès.
Aussi, il est seul.
 Juan-Carlos