Le soir commence à tomber.
Adossée à la porte d'un hôtel, une salle de spectacle affiche un peep show.
Cela doit être la seule boîte à des kilomètres à la ronde.
Des voitures de plus en plus nombreuses arrivent sur le parking, amenant des clients attirés par les quelques filles à mater.
L'obscurité se fait progressivement autour de ma Chevrolet.
Des
voix alcoolisées se rapprochent. J'essaie de me faire discret
et m'enfonce dans le siège, serrant nerveusement mon
automatique.
Aurais-je le cran de régler son compte au videur ?
Juan-Carlos
Un grand couteau en inox, la lame tranchante, posé sur le plan de travail A côté, une planche à découper. Dans une bassine étrangement transparente, trempent des pommes de terre. Dans des sachets en plastique, des carottes, des blettes, des épinards, des oignons, des poireaux, un bouquet de thym et romarin. Une cocotte-minute, posée sur la cuisinière au bouillonnement impatient. Un mixer encore sagement rangé dans son emballage en carton attend son tour. Le toqué approche. Les légumes tremblent, se demandant qui va y passer en premier. Sachets ouverts. Eau du robinet qui coule. La lame découpe.
Mo
Qui de nous n'a pas eu envie, un jour, de porter par écrit ses réflexions, émotions, connaissances, souvenirs ? Ecrire est l'activité la plus populaire qui soit et pourtant nombreux sont ceux qui reculent, confrontés au doute, au besoin de méthode, à la panne, à la solitude... "Le poète n'attend pas que l'inspiration lui tombe du ciel comme des ortolans rôtis" disait Queneau nous invitant donc à faire le premier pas en sa direction, dans une démarche confiante et active.
La langue qui nous habite...
mardi 12 novembre 2013
vendredi 8 novembre 2013
Atelier d'écriture du 4 novembre 2013
Silence
Le silence et l'hiver, le silence de l'hiver, la neige ici a tout fait taire, la terre ensevelie n'a plus son mot à dire.
Point de chants, ni d'oiseaux ni d'enfants, sûrement autour du poêle, loi, dans l'école là-bas ;
point de sifflets, ni du pinson ni même du journalier, l'hiver il est dedans et travaille doucement ;
ma
fenêtre est ouverte, s'en s’échappent les bruits du dedans, le feu
crépite, le chat ronronne, dort-il ou bien feint-il ? En tout cas il
ronronne, Adèle dépoussière le piano, depuis quand ne joue-t-elle plus ?
Finalement, persiste le silence qu'aucun
bruit ne fait taire et demain dès l'aube, à l'heure où blanchit la
campagne, je partirai, vois-tu ?
Laurent
J'ondule de la tôle
« Pourquoi moi ? » me demandes-tu ! Eh bien pourquoi pas ?!
Mais pourquoi toi ? Parce qu'un toit c'est très utile et singulier, parce qu'il protège les jours de pluie.
C'est d’ailleurs pour cela qu'il pleut :
pour donner tout son sens à ce toit ! Vois comme sont superposées les
tuiles ! C'est ingénieux …. Le poisson et ses écailles n'ont pas fait
mieux. Commence ton toit par le haut et tu verras, oui, tu verras ton
moi en sera tout inondé !
Bien sûr tu me demanderas « hêtre ou pas
hêtre ? » qu'importe ! La charpente doit être solide ! Et puis, un toi
vaut mieux que deux moi. On n'est plus seul. Alors un toit, sa
perfection valent mieux qu'un mois sans pluie ni parapluie... Tiens !? Ne
dirait-on pas que la pluie remonte jusqu'au ciel ? Ou bien est-ce moi
qui fuis de la cafetière ? Qu'importe !!! La plus sage des réponses, et
je pèse mes mots, est « toi parce que moi » !
Laurent
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