La langue qui nous habite...

La langue qui nous habite...
La langue qui nous habite...calligraphie encres de chine et gouache de Odile Pierron

mercredi 25 décembre 2013

Atelier d'écriture du 20 décembre 2013

Cet appart me coûte un bras. Dans ce cas comment pourrai-je le payer (sans bras). Puis-je demander au banquier un délai, ou un troc ? Du genre "ça me coute les yeux de la tête". Je la connais déjà sa réponse : "Ne croyez pas que je suis né de la dernière pluie.... 300000 euros, ce n'est quand même pas la mort du petit cheval. Vous coupez les cheveux en quatre, pendant que d'autres font la manche, n'ont pour se nourrir tout juste de quoi remplir une dent creuse, alors qu'il pleut des cordes ou qu'il fait un froid de canard". Ces sages paroles m'en bouchent un coin.
Claire




Dialogue avec son masque
Je parviens à grand peine à retirer une substance collante et gélatineuse de ma figure. La matière est tenace. Je me fais penser à Fantomas, vous vous souvenez de ce film où ce personnage portait le masque représentant le visage de ses prochaines victimes. L'opération est un peu difficile alors je décide d'attraper la paire de ciseaux de l'armoire à pharmacie. Un premier couic, j'entends un cri ! Les bouts de masque que je tiens dans ma main s'animent et prennent la parole, en me regardant avec des yeux furieux.
- T'allais pas faire ça !! non, dis moi que t'allais pas faire ça !!
Moi, gênée :
-ben ... pour être franche... il y a des jours où tu es lourd à porter .
- lourd ??!! c'est une plaisanterie ? quelle ingratitude... quand je pense que c'est moi qui te permets de sauver la face ! ta face !
- tiens, et si justement on en parlais ? sauver quoi exactement ?
- les apparences. Dans ce monde c'est ce qui apparait qui est le plus important. Grâce à moi, tu as une vie devant le masque, et tu profites d'une vie derrière ce masque.
- Tu as gagné... Passe moi l'agrafeuse, que je ré-assemble tout ça.
- enfin. Tu reviens à des propos plus sages. Au fait, je compte sur toi pour un passage chez le chirurgien esthétique, pour que les effets dévastateurs des ciseaux disparaissent à tout jamais !
Claire


Bus : on ne sait jamais s'il est en avance ou en retard
train : voir bus, mais horaires mieux suivis
gauche : désigne le côté du coeur, à 'opposé de droite, voir droite
droite : désigne le coé du foie, à l'opposé de gauche, voir gauche
haut : désigne ce qui n'est ni à gauche, ni à droite, ni en bas, voir bas
bas : contraire de haut, voir bas
dictionnaire : système de mots auto-référents
mot : dans le dictionnaire ou pas
windows : si c'était un système d'exploitation, ça de saurait !
Mo

mardi 17 décembre 2013

Atelier d'écriture du 13 décembre 2013


-Je me souviens du képi des policiers qui faisaient la circulation,gantés de blanc aux carrefours des artères.
-Je me souviens d'un certain jacques Kessler qui qui faisait la météo sur France Inter juste après les poulets fermiers du Gers .
-Je me souviens des petits berlingots de lait concentré Neslé.
-Je me souviens de Belle des Champs qui ne voulait pas donner de son fromage .
-Je me souviens de la mort du président Pompidou ,il y avait une journée de deuil national on avait pas eu école .
-Je me souviens des parties de packman dans le café près du lycée .
-Je me souviens de Giscard qui allait déjeuner chez les français ,j 'espérais qu'il viendrait dans notre salle à manger .
-Je me souviens de l 'album de TINTIN " Le trésor de la licorne "je l 'aimais tellement que j 'avais découper la cabine de Tintin sur le Chalutier Sirius ...j 'avais 5 ans .
-Je me souviens de l 'apparition de la Chanteuse Lio et de son premier tube ....
-Je me souviens de ces chansons de joe Dassin  censurée à la maison ,car trop subversives 
-Je me souviens du bruit des 45 tours qui tombait dans les jukebox .
-Je me souviens des verres de Banga et de l 'infame Tang en poudre.
Christophe



L'augmentation subite et violente du bruissement des feuilles des peupliers me surprit.
C'était comme si l'on venait d'ouvrir une fenêtre, créant un courant d'air géant à claquer les portes.
Maintenant, je distinguais à peine les voix des enfants jouant au ballon sur l'esplanade.
Une feuille sèche se posa sur ma tête.

Au bout d'une minute, le souffle s'apaisa.
J'entendis à nouveau le chant des oiseaux et les camions passant sur l'autoroute à quelques kilomètres de là.
Juan-Carlos


mardi 10 décembre 2013

Atelier d'écriture du 6 décembre 2013

Elle me dit : "Oh, ce n'est pas la mer à boire ..."
C'est vrai. Mais bon, j'avais plutôt imaginé les fêtes de Noël en tête à tête.
Après une coupe de Champagne et quelques petits fours, une délicieuse dinde aux marrons accompagnée d'un Saint-Emilion.
Agréable repas au cours duquel nous aurions pu dialoguer et discuter des prochaines vacances.
Non. Ce n'est pas la mer à boire. Mais c'est quand même la belle-mère à avaler...
Juan Carlos

lundi 2 décembre 2013

Atelier d'écriture du 28 novembre 2013

"Qui êtes vous" dit la première, (en anglais)
"Je ne parle pas votre langue. A mon époque, votre langage n'existait pas encore"
"Désolée.... J'admirais simplement votre tenue. J'aurais aimé être immortalisée de la sorte, avec ce vêtement"
"Oh, je suis une vieille dame frileuse à présent ! Certes, être dans un marbre blanc procure quelques avantages en été. Mais le drap me recouvre à peine, en plein hiver !"
"Oh my God ! J'ai du mal à me retourner pour vous voir mais je réalise ... qu'avez vous fait de vos bras ?"
"Oh, c'est une vieille histoire.... Non mais sans blague ? Vous ne me reconnaissez pas ?"
"Je vous demande pardon une nouvelle fois. A ce qu'il parait, mon pays n'est pas réputé pour la culture de ses concitoyens ! Soyez indulgente et mettez moi sur la piste ."
"Je me nomme Venus. Je porte le nom  d'une divinité et d'une planète, nom qui a ensuite symbolisé toutes les femmes. Toujours. ... La Vénus de Milo".
"Ah... sommes nous sensées être en concurrence alors ?... mais j'oubliais : je me nomme Norma Jean. Mais je suis moi aussi devenue une icône sur un continent puis aux yeux de la planète toute entière. Alors on m'a nommée Marilyn. Je crois que toutes les femmes ont un jour rêvé de me ressembler".
"Dans le fond, est-ce qu'on ne se ressemble pas vous et moi ? Regardez !! les plis de nos robes , la finesse du tissu, la générosité de nos formes".
"Quel âge avez vous ?"
"Plus de 2000 ans. Mais je vous donne un secret, petite : le marbre se conserve très bien !"
"Oh ... je n'ai été immortalisée qu'au musée Grévin et à Mme Tussaud's.
"La pierre présente bien plus de garanties, jeune fille".
Claire


Que je raconte une de mes manies ?
Eh bien c'est simple, je n'en ai pas. Désolé. Vous allez être déçus et vous allez me dire que j'ai la grosse tête, que je dois me croire parfait.
Voyez. C'est simple. Tous les soirs, je passe en revue mes actes de la journée. Un à un. Depuis le nmoment où je mets mon pied gauche par terre quand je me lève, jusqu'au coucher, lorsque je vérifie que la montre, le radio réveil et le téléphone portable affichent la même heure.
Une miette de trop sur la table ? Un pli sur ma chemise ? Je m'en fiche !!
Non. Je n'ai pas de manies. Je vérifie celà tous les soirs.
Juan Carlos