La langue qui nous habite...

La langue qui nous habite...
La langue qui nous habite...calligraphie encres de chine et gouache de Odile Pierron

mercredi 25 décembre 2013

Atelier d'écriture du 20 décembre 2013

Cet appart me coûte un bras. Dans ce cas comment pourrai-je le payer (sans bras). Puis-je demander au banquier un délai, ou un troc ? Du genre "ça me coute les yeux de la tête". Je la connais déjà sa réponse : "Ne croyez pas que je suis né de la dernière pluie.... 300000 euros, ce n'est quand même pas la mort du petit cheval. Vous coupez les cheveux en quatre, pendant que d'autres font la manche, n'ont pour se nourrir tout juste de quoi remplir une dent creuse, alors qu'il pleut des cordes ou qu'il fait un froid de canard". Ces sages paroles m'en bouchent un coin.
Claire




Dialogue avec son masque
Je parviens à grand peine à retirer une substance collante et gélatineuse de ma figure. La matière est tenace. Je me fais penser à Fantomas, vous vous souvenez de ce film où ce personnage portait le masque représentant le visage de ses prochaines victimes. L'opération est un peu difficile alors je décide d'attraper la paire de ciseaux de l'armoire à pharmacie. Un premier couic, j'entends un cri ! Les bouts de masque que je tiens dans ma main s'animent et prennent la parole, en me regardant avec des yeux furieux.
- T'allais pas faire ça !! non, dis moi que t'allais pas faire ça !!
Moi, gênée :
-ben ... pour être franche... il y a des jours où tu es lourd à porter .
- lourd ??!! c'est une plaisanterie ? quelle ingratitude... quand je pense que c'est moi qui te permets de sauver la face ! ta face !
- tiens, et si justement on en parlais ? sauver quoi exactement ?
- les apparences. Dans ce monde c'est ce qui apparait qui est le plus important. Grâce à moi, tu as une vie devant le masque, et tu profites d'une vie derrière ce masque.
- Tu as gagné... Passe moi l'agrafeuse, que je ré-assemble tout ça.
- enfin. Tu reviens à des propos plus sages. Au fait, je compte sur toi pour un passage chez le chirurgien esthétique, pour que les effets dévastateurs des ciseaux disparaissent à tout jamais !
Claire


Bus : on ne sait jamais s'il est en avance ou en retard
train : voir bus, mais horaires mieux suivis
gauche : désigne le côté du coeur, à 'opposé de droite, voir droite
droite : désigne le coé du foie, à l'opposé de gauche, voir gauche
haut : désigne ce qui n'est ni à gauche, ni à droite, ni en bas, voir bas
bas : contraire de haut, voir bas
dictionnaire : système de mots auto-référents
mot : dans le dictionnaire ou pas
windows : si c'était un système d'exploitation, ça de saurait !
Mo

mardi 17 décembre 2013

Atelier d'écriture du 13 décembre 2013


-Je me souviens du képi des policiers qui faisaient la circulation,gantés de blanc aux carrefours des artères.
-Je me souviens d'un certain jacques Kessler qui qui faisait la météo sur France Inter juste après les poulets fermiers du Gers .
-Je me souviens des petits berlingots de lait concentré Neslé.
-Je me souviens de Belle des Champs qui ne voulait pas donner de son fromage .
-Je me souviens de la mort du président Pompidou ,il y avait une journée de deuil national on avait pas eu école .
-Je me souviens des parties de packman dans le café près du lycée .
-Je me souviens de Giscard qui allait déjeuner chez les français ,j 'espérais qu'il viendrait dans notre salle à manger .
-Je me souviens de l 'album de TINTIN " Le trésor de la licorne "je l 'aimais tellement que j 'avais découper la cabine de Tintin sur le Chalutier Sirius ...j 'avais 5 ans .
-Je me souviens de l 'apparition de la Chanteuse Lio et de son premier tube ....
-Je me souviens de ces chansons de joe Dassin  censurée à la maison ,car trop subversives 
-Je me souviens du bruit des 45 tours qui tombait dans les jukebox .
-Je me souviens des verres de Banga et de l 'infame Tang en poudre.
Christophe



L'augmentation subite et violente du bruissement des feuilles des peupliers me surprit.
C'était comme si l'on venait d'ouvrir une fenêtre, créant un courant d'air géant à claquer les portes.
Maintenant, je distinguais à peine les voix des enfants jouant au ballon sur l'esplanade.
Une feuille sèche se posa sur ma tête.

Au bout d'une minute, le souffle s'apaisa.
J'entendis à nouveau le chant des oiseaux et les camions passant sur l'autoroute à quelques kilomètres de là.
Juan-Carlos


mardi 10 décembre 2013

Atelier d'écriture du 6 décembre 2013

Elle me dit : "Oh, ce n'est pas la mer à boire ..."
C'est vrai. Mais bon, j'avais plutôt imaginé les fêtes de Noël en tête à tête.
Après une coupe de Champagne et quelques petits fours, une délicieuse dinde aux marrons accompagnée d'un Saint-Emilion.
Agréable repas au cours duquel nous aurions pu dialoguer et discuter des prochaines vacances.
Non. Ce n'est pas la mer à boire. Mais c'est quand même la belle-mère à avaler...
Juan Carlos

lundi 2 décembre 2013

Atelier d'écriture du 28 novembre 2013

"Qui êtes vous" dit la première, (en anglais)
"Je ne parle pas votre langue. A mon époque, votre langage n'existait pas encore"
"Désolée.... J'admirais simplement votre tenue. J'aurais aimé être immortalisée de la sorte, avec ce vêtement"
"Oh, je suis une vieille dame frileuse à présent ! Certes, être dans un marbre blanc procure quelques avantages en été. Mais le drap me recouvre à peine, en plein hiver !"
"Oh my God ! J'ai du mal à me retourner pour vous voir mais je réalise ... qu'avez vous fait de vos bras ?"
"Oh, c'est une vieille histoire.... Non mais sans blague ? Vous ne me reconnaissez pas ?"
"Je vous demande pardon une nouvelle fois. A ce qu'il parait, mon pays n'est pas réputé pour la culture de ses concitoyens ! Soyez indulgente et mettez moi sur la piste ."
"Je me nomme Venus. Je porte le nom  d'une divinité et d'une planète, nom qui a ensuite symbolisé toutes les femmes. Toujours. ... La Vénus de Milo".
"Ah... sommes nous sensées être en concurrence alors ?... mais j'oubliais : je me nomme Norma Jean. Mais je suis moi aussi devenue une icône sur un continent puis aux yeux de la planète toute entière. Alors on m'a nommée Marilyn. Je crois que toutes les femmes ont un jour rêvé de me ressembler".
"Dans le fond, est-ce qu'on ne se ressemble pas vous et moi ? Regardez !! les plis de nos robes , la finesse du tissu, la générosité de nos formes".
"Quel âge avez vous ?"
"Plus de 2000 ans. Mais je vous donne un secret, petite : le marbre se conserve très bien !"
"Oh ... je n'ai été immortalisée qu'au musée Grévin et à Mme Tussaud's.
"La pierre présente bien plus de garanties, jeune fille".
Claire


Que je raconte une de mes manies ?
Eh bien c'est simple, je n'en ai pas. Désolé. Vous allez être déçus et vous allez me dire que j'ai la grosse tête, que je dois me croire parfait.
Voyez. C'est simple. Tous les soirs, je passe en revue mes actes de la journée. Un à un. Depuis le nmoment où je mets mon pied gauche par terre quand je me lève, jusqu'au coucher, lorsque je vérifie que la montre, le radio réveil et le téléphone portable affichent la même heure.
Une miette de trop sur la table ? Un pli sur ma chemise ? Je m'en fiche !!
Non. Je n'ai pas de manies. Je vérifie celà tous les soirs.
Juan Carlos
 


mardi 12 novembre 2013

Atelier d'écriture du 1er novembre 2013

Le soir commence à tomber.
Adossée à la porte d'un hôtel, une salle de spectacle affiche un peep show.
Cela doit être la seule boîte à des kilomètres à la ronde.
Des voitures de plus en plus nombreuses arrivent sur le parking, amenant des clients attirés par les quelques filles à mater.
L'obscurité se fait progressivement autour de ma Chevrolet.
Des voix alcoolisées se rapprochent. J'essaie de me faire discret et m'enfonce dans le siège, serrant nerveusement mon automatique.
Aurais-je le cran de régler son compte au videur ?
Juan-Carlos

Un grand couteau en inox, la lame tranchante, posé sur le plan de travail A côté, une planche à découper. Dans une bassine étrangement transparente, trempent des pommes de terre. Dans des sachets en plastique, des carottes, des blettes, des épinards, des oignons, des poireaux, un bouquet de thym et romarin. Une cocotte-minute, posée sur la cuisinière au bouillonnement impatient. Un mixer encore sagement rangé dans son emballage en carton attend son tour. Le toqué approche. Les légumes tremblent, se demandant qui va y passer en premier. Sachets ouverts. Eau du robinet qui coule. La lame découpe.
Mo

vendredi 8 novembre 2013

Atelier d'écriture du 4 novembre 2013

Silence
Le silence et l'hiver, le silence de l'hiver, la neige ici a tout fait taire, la terre ensevelie n'a plus son mot à dire.
Point de chants, ni d'oiseaux ni d'enfants, sûrement autour du poêle, loi, dans l'école là-bas ;
point de sifflets, ni du pinson ni même du journalier, l'hiver il est dedans et travaille doucement ;
ma fenêtre est ouverte, s'en s’échappent les bruits du dedans, le feu crépite, le chat ronronne, dort-il ou bien feint-il ? En tout cas il ronronne, Adèle dépoussière le piano, depuis quand ne joue-t-elle plus ?
Finalement, persiste le silence qu'aucun bruit ne fait taire et demain dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne, je partirai, vois-tu ?
Laurent




J'ondule de la tôle
« Pourquoi moi ? » me demandes-tu ! Eh bien pourquoi pas ?!
Mais pourquoi toi ? Parce qu'un toit c'est très utile et singulier, parce qu'il protège les jours de pluie.
C'est d’ailleurs pour cela qu'il pleut : pour donner tout son sens à ce toit ! Vois comme sont superposées les tuiles ! C'est ingénieux …. Le poisson et ses écailles n'ont pas fait mieux. Commence ton toit par le haut et tu verras, oui, tu verras ton moi en sera tout inondé !
Bien sûr tu me demanderas « hêtre ou pas hêtre ? » qu'importe ! La charpente doit être solide ! Et puis, un toi vaut mieux que deux moi. On n'est plus seul. Alors un toit, sa perfection valent mieux qu'un mois sans pluie ni parapluie... Tiens !? Ne dirait-on pas que la pluie remonte jusqu'au ciel ? Ou bien est-ce moi qui fuis de la cafetière ? Qu'importe !!! La plus sage des réponses, et je pèse mes mots, est « toi parce que moi » !
Laurent

mardi 29 octobre 2013

Atelier d'écriture du 25 octobre 2013

Avec beaucoup de précautions, soucieux de ne pas faire le moindre bruit, je m'avançai sur la terrasse sur la pointe des pieds, le vieux fusil Winchester qui me vient de mon grand-père serré entre les mains.
Une silhouette sombre se déplaça dans les fourrés sur ma droite. Redoutant une nouvelle incursion d'un sanglier, je fis feu au jugé.
Un miaulement terrible se fit entendre. Il s'agissait malheureusement du chat noir de ma voisine qui voulait traverser mon jardin pour y chasser les souris.
Une crise cardiaque abrégea l'existence de cette dame de 95 ans.
Juan


Je lui voue ma plus grande haine Ce fichu bestiau n'a plus intérêt à
se ramener dans le coin. J'ai repéré son point de passage sous la
haie. Cette nuit, cette saleté va se glisser sans le savoir dans un
tuyau piégé, équipé d'une trappe. J'ai confectionné cette petite ruse
ignoble, tirée de mon plus pur génie. Une fois piégé, j'y mettrai le
feu. Non mais ... chez moi c'est chez moi !
Claire 

Le chat mâle de couleur noire d'une masse de 5 kgs traverse le jarin sur 5 mètre 45 à la vitesse de 20kms/h, en prenant un cap 270, grâce à ses oreilles capables e capter des ultrasons jusqu'à une fréquence de 30 khz. Ayant repéré une souris, il engage un virage serré sur sa gauche pour prendre un cap 180 ; en une seconde, sa vitesse atteint une vitesse de 12 m/s. L'objectif est atteint, 500 ms plus tard, la proie est neutralisée.
Mo

mardi 22 octobre 2013

Atelier d'écriture du 18 Octobre 2013

-Moi , je suis au-dessus de moi.
- pourrais tu me donner une définition de la modestie s'il te plait ?
- je crois que tu n'as rien "capté"... je suis allé me promener dans la forêt.
- t'as bu ?... t'es allé cueillir des champignons ? des champignons
hallucinogènes ?...
- tout de suite les grands mots. Aucun sport ne valait cet exercice assommant.
- Allez, sors moi un efferalgant de la trousse à pharmacie. Tu vas me
faire pleurer !
- La forêt, les feuilles d'automne emportées par le vent. J'ai trouvé
une fontaine.
- La fontaine se trouve deux rues plus loin. De quoi me parles-tu ?
Qu'est-ce que c'est que cette histoire ?
- Je vais où je veux. Le jour comme l nuit. Tu ne peux pas me voir. Tu
ne pourras jamais me suivre. Je ne veux pas que tu t'emportes contre
moi de la sorte.
- J'ai tenté de t'attraper.... c'était peine perdue. Ma main était
profondément blessée. Et toi insaisissable...
- Moi je suis au-dessus de moi... on ne peut jamais emprisonner le vent.
Claire

dimanche 6 octobre 2013

Atelier d'écriture du 4 octobre 2013

Echangerais savoir livresque contre connaissance vécue.

Echangerais XXIème siècle technologique contre âge d'or pacifique

Chercje monocle pour mon cyclope

A vendre, lunettes en bois pour lendemains de fête

A vendre ascenseur social en panne, prix à débattre.
Mo

jeudi 3 octobre 2013

Atelier d'écriture du 30 septembre 2013

"Premier baiser"
C'était un beau jour de printemps, alors que j'étais encore adolescent. Tous mes sens en éveil, je fus comme magnétiquement attiré par la beauté rayonnante d'une jeune fille tronant au beau milieu du parc où je me promenais. Mû par une impulsion subite, emporté par la fougue de la jeunesse, je me suspendis au cou de la beauté, et mes lèvres déposèrent un fougueux baiser sur sa joue. Mon enthousiasme fut aussitôt douché par le froid contact de la pierre. La statue, figée dans sa marmoréenne immobilité, n'avait pas même vacillé, et un étrange sentiment de désarroi et d'inutilité m'envahit face à cette inhumaine beauté.
Louis

mercredi 25 septembre 2013

Atelier d'écriture du 23 septembre 2013

J'ai été une plume qui sous l'appel du vent est passée d'étang en étang et s'en est allée loin devant, bon vent !
J'ai été un oiseau qui dès le matin sifflant un chant mélodieux enchantait le soir tout l'auditoire, bonsoir !
J'ai été une fleur qui embaumait si fort que le soir venant tout le monde se pâmait à son encens, bon sens !
Puis j'ai été moi et là...tout est encore à faire, quelle galère !
Dominique

mercredi 18 septembre 2013

Atelier d'écriture du 16 septembre 2013

Je ne vais pas revenir
tu m'as déçue
Ecoute encore
tu ne me feras plus souffrir
je l'ai voulu
Ecoute encore
je veux te punir
c'est tout vu
Ecoute encore
il veut nous unir
c'est foutu
Ecoute encore
ma complainte désolée
Ecoute encore
mon cri affolé
Ecoute encore
Ecoute encore
Ecoute encore
ça suffit je t'adore
Cecile


Ecoute encore
l'eau qui ruisselle
Ecoute encore
le vent t'interpelle
Ecoute encore
ce cri d'enfant
Ecoute encore
quand je te dis je t'attends
Ecoute encore
plus de bruit
Ecoute encore
je suis partie
Dominique


la clé tourne dans l'épais cadenas, et moi, je suis encore là ! Blotti, tapi derrière une pile de vieux livres. Ce lieu, que je dis-je !, ce sanctuaire est mien pour cette nuit, autant dire que j'ai du pain sur la planche... Je veux parler bien entendu de la plus grande bibliothèque à ma connaissance dans laquelle j'ai réussi à me dissimuler. J'entends déjà le murmure de ces auteurs figés à l'encre sur le papier qui m'appellent de leurs voix lointaines à les rejoindre dans ce monde merveilleux.
Tant de lyrisme qui s'offre à moi, je n'en reviens toujours pas Cette nuit ne me suffira pas à apprécier ce que vous avez à m'offrir mais j'en bien peur, l'éternité serait dans le même cas.
Ces pensées envoûtantes m'ont enivré la cervelle qui déjà a commencé à voguer et à vagabonder à travers les âges et les cultures. Me sentant comme un Christophe Colomb découvrant l'Amérique ou bien, Einstein, l'atome, je sens ma passion grandir à mesure que le temps passe.
Corto

dimanche 15 septembre 2013

Atelier d'écriture du 13 septembre 2013

Pourquoi la nuit tombe-t-elle ? parce que j'aime les mots.
Première chose...

Pourquoi joue-t-on ? parce que l'huile diminue les frottements ! ...Donc voici nos productions, une rentrée dynamique, de l'huile dans les rouages !


Quelle a été la rencontre capitale de votre vie ?
Je dirais plutôt une de mes rencontres les plus capitales de ma Vie !
Elle est d'ailleurs significative du passage à l'âge adulte de tout
citoyen de ce pays. Elle s'est produite lorsque j'ai eu 18 ans. Oh,
certains d'entre vous vont d'emblée s'imaginer qu'il était beau, qu'il
avait 20 ans, et d'autres mièvreries du  genre "il sentait bon le sable
chaud"...
Erreur grave.
En fait ma rencontre capitale d' l'époque s'est faite avec la Sécu...une
institution des années 80 qu'on pratique peu à cet âge là. On ignore
tout de son immensité , de son inertie, de son absurdité, de l'ineptie
de ses formulaires, des heures à attendre dans la mauvaise file, du
numéro à 50 chiffres jamais retenu... J'ai découvert l'hygiaphone, cette
espèce d'ouverture du guichet en forme de meurtrière horizontale, situé
au bas d'une immense fenêtre vitrée , une sorte d'aquarium dans lequel
les employés s'entassaient...
Rencontre capitale ? Pas vraiment. Depuis, j'ai divorcé d'avec la Sécu.
Et je n'ai jamais regretté d'être à l'origine de la rupture.
Claire


Dans la catégorie "liste", listez tous les mercis qui vous viennent à l'esprit :
Merci à tous ceux qui m'ont aidé, qui m'ont soigné, qui m'ont
encouragé. Sans eux que serai-je devenu au milieu de la tristesse et du
désespoir ?
Merci à ma famille et à tous ceux que je n'ai pas cités
Joachim


Merci aux journaux pleins de mauvaises nouvelles,
merci aux télés et radios débiles,
merci aux discours politiques manichéens,
ils m'ont fait comprendre que cela n'empêche pas le bonheur !
Maurice


Une odeur de menthe très puissante viendrait assaillir mes narines.
Un bruissement de feuilles, constant, assourdirait mes oreilles.
Autour de moi, je ne verrais que racines, branches, lianes à l'assaut des constructions humaines.
Et en levant les yeux, je m'apercevrais que même la lune serait devenue verte.
Juan-Carlos

lundi 2 septembre 2013

Atelier d'écriture du 1er septembre 2013, une pré-rentrée très réussie ! Bravo à tous les contributeurs

Pourquoi vivons-nous ? parce que la mer brille ; et pourquoi le chat passe-t-il sa patte derrière l'oreille ? parce que le vent souffle...
Mais comment vole un avion ? En riant une fois au moins par jour ; oui, mais comment réaliser son rêve ? En le mettant au four thermostat 7 pendant 20 minutes ... Et alors comment se libérer du regard de l'autre ? En débranchant la prise électrique pardi !

vendredi 30 août 2013

rentrée des ateliers d'écriture A crayons rompus

Eh oui, les vacances sont terminées... mais que de souvenirs engrangés, que d'aventures à raconter et, qui sait, que de journées de congé peut-on encore poser !? Vous rentrez, vous revenez, vous partez, vous déménagez, peu importe, A crayons rompus est à vous, prêt à délivrer ses cartes et ses énigmes en 6 minutes 13 secondes ou 14 minutes 7 secondes.
Et puis, foin des manières et des superstitions qui voudraient qu'un vendredi 13, on ne commence rien, jetons au loin ces balivernes de paresseux et allons au devant du jour maudit, mots en bannières et ponctuation sur notre écusson !

Nous nous retrouverons donc comme l'an passé :
au Borgu, 52 rue fesch, Ajaccio, à partir du 9 septembre, tous les lundis de 18h00 à 20h00
au Bistrot du cours, cours Napoléon, Ajaccio, à partir du 13 septembre, tous les vendredis de 20h00 à 22h00

Bien à vous.

mercredi 3 juillet 2013

Vacances du 28 juin au 9 septembre 2013

Retrouvez  A crayons rompus sur sa page facebook
 http://www.facebook.com/crayonsrompus.blogspot.fr 
 pour visualiser l'activité de l'atelier.

Au programme :

- Exposition permanente de calligraphies, enluminures, miniatures, icônes au 46 rue Fesch, 1er étage, Ajaccio, dans le cadre de l'événement "Parcours d'arts en adresses"

- Exposition à Coti Chiavari les 9,10,11, 12 août

Atelier d'écriture du 24 juin 2013

):(  Les deux parenthèses se tournent le dos, séparées par deux points, ce signe typographique indique un désaccord entre deux ou plusieurs personnes. Ce signe représente les opposées ou deux personnes qui prennent une direction différente à partir d'un même point de départ. Cela peut donc signifier deux visions différente (ou plus) du monde. Les deux personnages symbolisés par les parenthèses peuvent cependant se rejoindre en formant un boucle, et alors elles formeraient à leur tour une forme sphérique. Ce signe typographique peut donc signifier ce qui est antérieur à la finalité, comme un état primaire.
 
?_  Ce signe typographique indique une réponse trouvée à la question que l'on se posait. Cela signifie un état de savoir, de connaissance du sujet traité. Il peut aussi être utilisé pour dire que l'on a des informations à apporter sur un thème précis.
 Angéla

dimanche 16 juin 2013

Atelier d'écriture du 10 juin 2013



La compréhension :
Ce qu’il faut comprendre et c’est fondamental, c’est que les gens doivent comprendre qu’il leur faut apprendre à comprendre. Les gens doivent apprendre la compréhension, je vais vous donner des cours pour que vous compreniez mieux :
Dans la phrase moi, je suis au-dessus de moi, il faut comprendre que la personne se trouve au-delà d’elle-même au point même qu’elle ne se comprend pas, ce qui est très grave. Si la main est profondément blessée comme vous le dit le médecin il s’agit de comprendre les conséquences et non pas les causes ou alors seulement pour agir en conséquence. Vous comprenez ? Et si quelqu’un s’exclame : Quel beau tableau !
Il n’y a rien d’autre à comprendre que le tableau lui plait sauf s’il n’a pas compris qu’il s’agit d’une fenêtre. Et si la fontaine se trouve deux rues plus loin alors vous avez compris où vous étiez. La compréhension c’est comme le sens de l’orientation, plus vous vous orientez et plus vous pouvez vous efforcez de ne pas trop faire d’efforts.
Angela



Qui a tué la vieille dame ?
 La vieille dame était très coquette mais où sont passé ses lunettes ? Les voilà, elles sont à coté en mille morceaux, avec des mouchoirs pour les essuyer. Le miroir est cassé comme les lunettes il n’y a que son chéquier qui n’est pas en miettes. La vieille dame a voulu se regarder elle a vu que ses lunettes étaient mouillées on lui a tendu des mouchoirs pour les essuyer mais c’était une ruse pour mieux l’étouffer. Le chéquier est tombé le voleur a voulu le saisir il est évident que c’est son plaisir. Un pique pocket peut être, non mais oui, son banquier !
Angela

vendredi 7 juin 2013

Atelier d'écriture du 31 mai 2013

Le miroir brisé
O ! le miroir a dégringolé ! Finalement c'est pas plus mal : ça m'évitera
dorénavant de perdre cinq minutes supplémentaires chaque matin à
rectifier le maquillage.... à me dire que j'aurais dû me laver les
cheveux... ça ne me rappellera plus que je n'ai que 100 kilos à perdre
pour demain.
Mais j'en reposerai un quand même : il est pile dans l'angle qui me
donne la vue sur le voisin d'en face qui fait son repassage en tenue
d'Adam. Autant ne pas se priver, non ? Allez, ma petite pelle et la
balayette, et hop, je file chez Monsieur Brico !
Claire

Le miroir brisé
Le bruit réveilla le grand frère de Jules. Furieux, il ouvrit grand la porte et hurla :"Qui ose interrompre ma sieste, hein, qui ?"
Lorsqu'il vit les éclats de verre du miroir qui étaient par terre et non
pas sur le mur, il devint très pâle.
Prêt pour sept ans de malheur ?
Il alla prévenir son frère, qui le répéta à son cousin, qui le transmit
à sa mère, qui le murmura à sa soeur.
Jusque là tout allait bien.... quand le fils de l'oncle dit en pleurs :
"c'est de ma faute, j'ai la poisse, mon lacet s'est cassé ce matin".
Alexis 

Le miroir brisé
Tiens, qu'est-ce qui lui prend à celui-là ? Rho, bien ça alors ! Ni le piton ni le crochet du cadre ne sont cassés... C'est à croire qu'il y a eu une inversion temporaire de la gravitation... Je ne connais que quatre forces en physique, la gravitation, l'électromagnétisme, l'interaction nucléaire forte et l'interaction nucléaire faible. Y en aurait-il une cinquième ? Que de la laquelle les physiciens seraient passés à côté depuis 2 siècles ? La science ne s'intéresse qu'aux phénomènes reproductibles mais comment reproduire un événement aussi aléatoire ? 

mercredi 5 juin 2013

Atelier d'écriture du 3 juin 2013



A l’heure de la prose café entre deux dossiers à terminer je bois un café et j’écris quelques lignes pour mon plaisir ; cette prose café me vide la tête me détends et me permet de continuer avec plus d’entrain mon travail de la journée. Je bois mon café et j’écris quelques proses cette poésie m’empêche d’être morose et le café me rend ma vitalité. La prose café c’est un moyen d’être productif, autant dans la prose que dans l’exécutif. Je travaille au ministère et la prose café c’est mon mystère. Comment se fait-il que je sois si performant c’est la prose café qui me rends toutes mes dents. Se pourrait-il que le café rajeunit ou c’est la prose qui me rend la vie ?
Et puis ma prose c’est de la pure beauté bientôt mon travail je vais le quitter. Je serais poète plus besoin de café juste de la prose il n’y a que ça de vrai.
Angelina

Atelier d'écriture du 31 mai 2013

J'aime la figure du rond parce qu'il n'a ni début, ni fin, gage d'éternité ;

J'aime la figure du rond parce qu'il n'a pas d'angle, gage de douceur ;

J'aime la figure du rond parce qu'il est plein, gage de satiété ;

J'aime la figure du rond parce qu' il peut rouler, gage de liberté ;

J'aime la figure du rond parce qu'il étreint, gage d'amour ;

J'aime la figure du rond parce qu'il ressemble à la Terre, gage d'humanité ;

J'aime la figure du rond parce qu'il ressemble à la lune, gage de veilleuse ;

J'aime la figure du rond parce qu'il ressemble au visage de celui que j'Aime.
Isabelle



Le "a" rencontre le "z".

z: - Eh ! Toi ! Le premier de la classe !
a: - Quoi ! Que me veux-tu, le cancre, le zouave !
z: - Moque-toi Monsieur "ze sais tout"
a: - On pourrait presque se passer de toi. Il faut reconnaître que tu ne commences que quelques mots, d'ailleurs assez bizarres ...
z: - C'est vrai que les mots que je commence sont rares, mais c'est moi qui finit les verbes avec politesse. Toi par contre, je te signale que tu commences le mot "âne".
 Juan-Carlos

lundi 20 mai 2013

Atelier d'écriture du 17 mai 2013

Le mot pinceau n'évoque rien de lui-même sauf quand il s'écrit " pinseau" on imagine, alors ,  un crayon en pin dans un seau de bois et là....le " pinseau" peint tous les paysages du monde à grands traits puis il prend un autre seau pour y ajouter les couleurs de l'arc en ciel.
Leur mission terminée, nos deux compères, le pin et le seau redeviennent arbres...
Isabelle


Le mot "silence" tel qu'il est écrit manque cruellement d'élan, de cible, il manque son but et s'avachit à vos pieds. En revanche, le mot "silance" file droit, fait mouche à tous les coups et vous atteint en plein coeur pour s'y planter et se déployer.
Odile


Zigotto fait un peu italien mais zigue au taux fait plutôt financier.
La confiture de batracien se met dans un crapot.
Cancer peut s'écrire "quand serre" quand la douleur nous serre
Mo



Lorsque l'on quitte un lieu que l'on retrouvera le lendemain, il est coutumier de lancer aux personnes qui restent et que l'on reverra le jour suivant un "à demain ! ".
 Il est ainsi possible de lever et d'agiter ses mains et de dire "à deux mains !".
 Cependant, lorsque l'une des mains est occupée et que l'on n'utilise qu'un bras pour saluer, il devrait être plus indiqué de lancer "à une main !".
Juan Carlos

mardi 30 avril 2013

Atelier d'écriture du 26 avril 2013

Deux pastiches d'Albert Cohen, Belle du Seigneur



La Belle leva lentement les yeux, appréhendant ce qui allait apparaître.
Le miroir lui renvoya son regard inquiet et son sourire maladroit, sa fragilité mise à nu.
Dans l'instant, redevenue sérieuse, elle prit conscience qu'elle ne pouvait pas se montrer ainsi devant son Seigneur. Il méritait qu'elle se présente à lui telle la princesse qu'elle rêvait d'être, la peau blanche, la face délicatement apprêtée, les joues couleur de rose, couronnée de ses longs cheveux blonds bouclés.
Une nouvelle séance de maquillage s'imposait.
Juan Carlos


Elle entra dans la salle de bain. Les cheveux en bataille, le teint gâché, des cernes sous les yeux et cette ridule là, qui n'était pas là hier... Pourquoi le miroir était-il si noir aujourd'hui ? Le découragement associé à la lucidité la faucha dans le même élan. Elle s'assit sur la petite chaise sur le dossier de laquelle ses bas de soie pendaient, moirés. Tour à tour, elle regardait la savonnette, le dentifrice, la brosse à cheveux, la lime à ongles dans leur nudité d'instruments de beauté, parfois complices, parfois entêtés. Lequel aurait pitié d'elle et se révélerait à la hauteur de l'objectif ? On ne pouvait prendre la perfection à la légère ni incarner l'absolu à n'importe quel prix. Se rapprochant du miroir, elle scruta la virgule de cette nouvelle ride, l'âge marquait des points, en dépit des manipulations esthétiques, la reine était encerclée, menacée, et la vieillesse avait déjà commencé son travail de sape. Puis elle sentit divers parfums. Lequel portait-elle le premier soir ? Opium, bien sûr, sa signature. Elle posa le flacon sur la coiffeuse et entreprit le coiffage de ses cheveux en vigoureuse tignasse, épouvantée à l'idée qu'elle n'avait que deux heures pour redresser le désordre de son visage, sublimer les petits défauts de peau, les ombres mal à propos, péchés véniels bien sûr mais si contrariants. Ses gestes étaient lents et le moment dans sa grande solennité était la seule issue à cette impression d'inaccompli. Aucun bijou, aucune mise en scène artificielle n'étaient envisageables, elle voulait se montrer à son Seigneur dans une tenue authentique, exempte de toute tricherie. Elle tressa ensuite ses cheveux et les ramena en chignon bas sur la nuque. Une mèche orpheline soulignait la courbe de son visage d'un noir d'ébène et ajoutait un noble contraste à sa carnation laiteuse. 
Odile



Le 31 août de l'année écoulée, je ne me souviens de rien. Rien de mémorable n'a dû se passer ce jour-là.
J'ai dû faire ce qu'on fait tous un jour qui est semblable à un autre :
1) se lever
2) se laver
3) petit-déjeuner
4) aller bosser
5) pause-déjeuner
6) re-travailler
7) rentrer

Si ce n'est pas mémorable, ça signifie quand même que :

1) j'étais en bonne santé
2) je n'avais pas reçu de mauvaises nouvelles
3) le monde allait bien
4) il avait fait une météo potable
5) rien ne m'avait contrariée
6) j'avais fait des choses simples
7) je ne m'étais pas posé de questions existentielles

Et ça, c'est essentiel...et si c'était cela VIVRE au sens noble du terme ??
Isabelle


le 31 aout de l'année dernière....
6h je dors
6h50 le moteur du ferry me réveille. Je vis à Ajaccio, au niveau de la corniche de l'hôpital, tous les bruits du port montent...
7h03 les marins jettent les amarres sur le quai. Toujours au fond de mon lit.
7h30 les goélands mettent le foutoir sur la rambarde de la terrasse, juste derrière mon volet.
7h53 MAMAN!!!!!
8h16 MAMAN !!!... c'est QUAND la rentrée déjà ???
8h38 ... je me retrouve seule à débarrasser la table du petit déjeuner.... joie et bonheur...
9h11 ... mais les garçons ont tout préparé pour aller à la plage !!!
9h28 On arrive au Scudo, mais Micka fait la gueule parce qu'il voulait rejoindre ses potes à Acquagliss, et je n'avais pas 60 euros à claquer la-dedans.
9h51 ... tiens ... il est pas mal ce mec allongé à droite, là bas ....
10h26 le bonheur : je nage au milieu des poissons.
11h27 on devrait repartir mais je m'apprête à pratiquer une opération chirurgicale d'urgence : micka a marché sur un oursin et je retire une à une les épines de ses délicats petits orteils, alors que deux paires de main doivent maintenir au sol ce petit forcené.
11h29 ... ces cris de singe hurleur, ça me déprime...
12h34 je rêve d'être dans mon bureau, sous la clime !!
12h56 Micka me dit d'un air triomphant, devant son dessert : si on avait parti à Acquagliss, j'aurais pas eu des piques d'oursin dans les pieds !!
13h55 Ne pas oublier d'appeller ma mère. Ca tombe bien il  pleut des cordes à Paris. On aura de quoi parler.
15h01 qu'il est long, mais qu'il est long cet après midi...
15h40 je tente de résister à ma 300ème glace vanille-noix de pécan de l'été.
Claire

lundi 29 avril 2013

Atelier d'écriture du 23 avril 2013

Mon ombre marchait vers moi, nettement découpée dans la lumière du
projecteur, élancée, gracieuse. Par moments elle était plutôt tassée sur
la scène. Quelques instants après, elle s'allongeait jusqu'aux
spectateurs éblouis, au premier rang. Je devinais la justesse et la
rapidité de mon mouvement grâce à ce dessin sur le sol, comme si j'avais
écouté le souffleur tout en récitant ma pièce. La lumière traversait à
peine le tulle de mon costume, donnant à une partie de ma silhouette une
apparence brumeuse. Mon ombre marchait vers moi, droite et fière, me
saluant d'abord, dans un dernier hommage, avant l'ultime révérance ....
Claire


La pile de magazines dans le coin de la pièce attire mon attention. Je suis surprise par la quantité de poussière. J'hésite. je ne devrais pas m'attarder à cela. J'ai tellement de choses à finir. mentalement, je commence à trier les revues jaunies, écornées. Il y en a plein à jeter. Mais j'en garde certains. Sait-on jamais ? Ils peuvent encore servir. Ah, tiens ! Mon agenda de l'année dernière. Qu'est-ce qu'il fait là ? Tout en bas de la pile ? Intriguée, je le parcours, mentalement bien sûr. Je tombe par hasard sur la date d'aujourd'hui. Rien. la page est vide. Aucun rendez-vous, aucune note. Curieux ? Pas vraiment... Finalement, je me rappelle la raison de cette page vierge. Ce jour-là, j'étais déjà morte.
Léona 

jeudi 18 avril 2013

Atelier d'écriture du 17 avril 2013

Il y a un signe de ponctuation qui représente pour moi la schizophrénie. Il a deux caractères, tout à fait opposés : gentil et méchant, il avance et il recule, il continue et s'arrête. Ce signe ne sait pas ce qu'il veut. Et moi non plus. Dès que je le vois, je suis confuse. Que dois-je faire ? Attendre ou poursuivre ?? Qui des deux dirige ? Qui décide ? Le point ou la virgule ???
Léona



S'il y a un signe de ponctuation que je déteste, c'est bien les points de suspension... L'impression
laissée par les points de suspension est souvent fort désagréable... Tout paraît en suspend. Suspendu à
on ne sait trop quoi. Et la plupart du temps, ce "suspens" n'est même pas un suspense. O style, ne te suspends pas à des points de suspension. Goût d'inachevé, vague à l'âme, phrases en jachère, fâcheuse impression d'inaccompli, voila ce qu'impriment aux textes les points de suspension. Trois points et puis quoi?
Et d'abord, pourquoi trois points et pas deux ou quatre... Bon, parfois, ça peut créer un effet, une variation bienvenue. Encore faut-il ne pas en abuser. Point trop n'en faut...
Louis

mercredi 17 avril 2013

Atelier d'écriture du 12 avril 2013

Pastiches de San Antonio : 


 
Le grand gaillard a dû avoir King Kong comme bisaïeul tellement sa dégaine est maousse et ses poings velus.

Je lui mets mon 9 mm sous le pif et le voilà immédiatement métamorphosé en Bambi.
Non ! C'est peut-être mon fameux sourire qui l'a intimidée la demoiselle !

« -Plus haut les bras Golum !
Il est où ton boss, on a à causer tous les deux.
Quoi ! T'as avalé ta langue ? »

Sur ce, il recule et m'emmène vers le fond du restaurant tellement couvert de marbre des murs au plafond qu'on se croirait dans la salle d'autopsie de l'institut médico légal, quai de la Gare ...
Une porte et on débarque dans un bureau miteux où, derrière un nuage de havane, Scapellini est en train de compter ses biftons.

« -Surpris Scapi ? Ne bouge pas un cil où je te transforme en lasagne ! »
Juan Carlos


Il puait tellement la clope que les détecteurs d'incendie se mettaient en branle dès qu'il approchait. Il faisait une tête de déterré ; sous les yeux, il n'avait pas des poches ou des valises, mais des semi-remorques. C'était une grande gueule comme seul un marseillais pouvait l'être et la peau de sa tronche hésitait entre le rouge brique et la moquette en béton. Il était si grand et baraqué que King Kong faisait gonzesse à côté.
"Vos gueules, bande de têtards ! ce soir, le pé-esse-gé, on lui met le feu ! les parigots vont s'en bouffer les couilles ! Six à zéro ?! Bé, c'est pu du footeu-balleu, c'est du tennis ! Eh, p'tit con, une bière !
"Un picon-bière, ça marche !
Momo


La souris avait mis les formes et où que je posais les yeux sa carrosserie toute neuve donnait envie de la conduire quelque part où coule un fleuve assez suave pour lui susurrer des mots en caramel mou. Mais y fallait pas non plus que, taquinés par les moustiques en plus, on aille s'embourber la bagnole. Et puis question conversation, j'avais pas grand-chose sous le pied, chacun a sa façon de causer, moi, c'est ans les bois à scier du bouleau que s'exprime ma personnalité, et mon vocabulaire ne dépasse pas ma condition, faut pas péter plus haut que son cul. Remarquez, dans les jurons, bande de désossés, j'ai le génie facile, bande de trombones rouillés et ça coule tout seul comme la morve d'un naze enrhumé. Mais les mignonnes, elles aiment qu'on leur murmure le nom des constellations, la casserole de la grande ourse et tous ces machins mythologiques qu'on trouve dans les bouquins et puis si t'es un mec, faut s'affirmer en deux trois questions d'opinions, la politique, la société, des sujets à la con, histoire de montrer que le monde, c'est nous qui le faisons. En attendant, ma Barbie poireautait accoudée au zinc collant de ce troquet ringard où on passait rarement l'éponge. Vous voyait c'que je veux dire ! Je me dis "in petto" : allez Charlie, tu vas pas la laisser là à chialer d'ennui tout son rimmel, vas poser tes fesses à côté d'elle sinon tu vas te faire doubler par un ténor à la voix de rossignol... Alors, je me suis approchée, une p'tite idée en tête pour lui faire la causette. A chaque pas que je faisais, je manquais de trébucher comme un soulard mais les yeux que je porte d'habitude ras du bitume, qui ne percent jamais  les brumes de l'horizon, eh bien, là, masette, ils dépassaient carrément la ligne de flottaison et je tanguais, et je roulais et je gîtais noyé dans les yeux verts lagon de la minette. C'est pas une fille de chez nous, j'me suis dit ; celle-là, elle a un cerveau. J'ai commandé un Pernod pour moi et une grenadine pour elle. Le garçon n'arrêtait pas d'la reluquer, ça m'a foutu les nerfs.
"T'as les trous de nez à la place des yeux, empaffé, tu vois pas qu' tu fous tout à côté ! "
Il s'est barré fissa. Mon Pernod sentait les cabinets mais j'ai rien laissé paraître, trop ébaubi par les mirettes de ma poupée. Bon sang, j'm'suis dit, faut assurer la quiche ce coup-là, la prise est pas ordinaire.