La langue qui nous habite...

La langue qui nous habite...
La langue qui nous habite...calligraphie encres de chine et gouache de Odile Pierron

lundi 31 mars 2014

Atelier d'écriture du 14 mars 2014

Une femme en fuite, en Inde....



Elle s'avançait pieds nus sur le bitume brûlant.

J'ai rencontré Arundathi pour la première fois en 2002.

Une brise marine a soulevé les palmes à ce moment là.

"Tu es un ange" furent ses premiers mots.

Un taxi s'est arrêté sur Marine drive pour la prendre.

Combien de fois paye-t-on pour une seule erreur ?

Sans se retourner, elle se mit à courir jusqu'à la gare de Santa Cruz.

Chacun vit dans son propre rêve, dans sa propre tête.

Elle baissa le pan de son sari sur son visage, car elle était en fuite.

Toute la tristesse et les drames auxquels vous avez été confrontés dans
votre vie proviennent de cette habitude de faire des suppositions, de
prêter des intentions à autrui et de prendre les choses personnellement.
Claire

Atelier d'écriture du 26 mars 2014

minute, Bonjour 12 ,bonjour 13,bonjour 14
heure   Bonjour 60,ou coures tu?
minute  je vais a 15
heure   on se voit a 16 pour le thé?
minute  tu sais bien que le temps m'ai compté
heure   alors peut être feras tu une pose de 5 a 7?
minute  peut être mais ces heures là compte double!
heure   justement profites du temps suspendu pour faire une pose.....
Patricia

mercredi 5 mars 2014

Atelier d'écriture du 28 février 2014

Evidemment rien ne se passa comme prévu. Je voulais le retrouver ce
jeune homme brun aperçu alors que je traversais devant l'impasse. Une
fossette au menton, son air silencieux et savant faisaient tout son
charme et pourtant, mon Dieu comme je me trouvais mièvre.
Je me mis à le suivre régulièrement et discrètement, car il empruntait
le même itinéraire, le même bus, le même passage, la même impasse... Un
jour j'eus l'audace de glisser sur la place laissée libre à côté de lui
un petit billet sur lequel je me présentais et lui donnais rendez vous.
Vous savez, sur ce pont de Paris, où tous les amoureux du monde
attachent des cadenas et jettent les clés dans la Seine en hommage à
leur amour. J'aurais mieux fait d'écouter mon intuition. Cela ne se
passa pas comme prévu. Romantique le coup du cadenas ? Il avait du
trouver cela d'une ringardise absolue. Il était peut être en retard, mon
jeune homme brun à fossette. Je m'approche de la rambarde où sont
entassés les cadenas, me remémore une dernière fois son charmant visage
avant de plonger ... et quand je pense que ma noyade a donné suite à un
sauvetage de mots !
Claire

Atelier d'écriture du 21 février 2014

Peur de la nuit
peur de la pluie
peur de la folie
peur de la vie
peur de mes envies
jalouse de la douce Romane

peur du cancer
peur de la guerre
peur de mon père
peur de la misère
peur d'hier
jalouse de la fine ludivine

peur des blattes
peur des psychopathes
peur d'Agathe
peur des mille-pattes
peur des pépins de tomates
jalouse de la jolie Fleur
Claire