La langue qui nous habite...

La langue qui nous habite...
La langue qui nous habite...calligraphie encres de chine et gouache de Odile Pierron

mercredi 20 février 2013

Deuxième anniversaire de "A crayons rompus"

Quelques minutes de philosophie entre deux toasts !

La tendresse ? Une théière ne se remplit jamais à moitié !
L'attachement ? Un verre, ça va, deux verres, bonjour les dégâts !
Le désir ? C'est avec l'aide d'un coussin partagé que l'on pourra en mesurer l'intensité...

mardi 5 février 2013

Atelier d'écriture du 4 février 2013

Un jour, la vieille dame décéda enfin, laissant bien  malgré elle à sa nièce tant détestée cette grande maison victorienne. La chipie se l'accapara sans attendre. Résolue à la rénover à son goût, c'est sans vergogne qu'elle se débarrassa de tout ce qui était usé ou poli par le temps : le grand escalier en bois, les lustres installés par l'arrière grand-mère ou bien la salle de bain kitsch avec sa baignoire sur pieds et ses mosaïques à petits carreaux. mais elle prit un plaisir tout particulier à jeter les effets personnels de sa tante tant négligée. Elle saisit sur la tablette au-dessus du lavabo le tube de rouge à lèvres et le flacon de parfum qu'elle sépara sans se douter une seule seconde qu'ils étaient amants depuis longtemps. ils se retrouvèrent chacun dans un sac poubelle différent. c'est ainsi que fut prononcé la séparation de biens et de corps. Dans un sac poubelle, le flacon de parfum se retrouva avec des ustensiles  ou ingrédients venant de la cuisine. Parmi eux, se trouvait un bouillon cube de boeuf.
L'animal tomba rapidement sous le charme de la petite urne. Malgré un âge certain, car depuis longtemps périmé, et son cou puissant de taureau, il n'osait pas l'approcher. Son air taciturne n'incitait pas non plus à la reconnaissance, il resta prétendant éconduit et inconnu. Malheureux, perdu mais surtout désespéré d'être dans un monde qui n'était pas le sien, le flacon se morfondait dans son coin préférant être ignoré et égaré de tous. Quant au tube de rouge à lèvres, nul ne sait ce qu'il devint.
François

lundi 4 février 2013

Atelier d'écriture du 1er février 2013

O mensonge ! Songe qui ment, avec coeur, avec tendresse, avec délicatesse !
Mensonge d'enfant, premier mensonge en route vers le monde des adultes.
Mensonge omniprésent, singulier mensonge qui peut être collectif.
Mensonge émis, mensonge reçu.
Tu prends de la gravité lorsque tu es d'Etat.
Mensonge ami ? Ou ennemi lorsque tu dissous et que je finis par me mentir à moi-même.
Mensonge, j'adore jouer à cache-cache avec toi, j'adore quand je te cerne de quelque vérité.
Mensonge, joli mensonge, je sais aussi qu'on jour, il y aura un dernier mensonge.
Christophe


Le mensonge, c'est dire à une personne qui se trouve moche qu'elle est belle pour qu'elle se regarde avec moins de sévérité.
Le mensonge, c'est trouver délicieux le gateau inmangeable d'un enfant qui s'est trompé dans les ingrédients.
Le mensonge, c'est sourire à l'autre alors qu'on a mal de sa parole malheureuse.
Le mensonge c'est dire que c'est facile à faire pour que d'autre ait confiance.
Le mensonge, c'est quelque part rêver pour que ça devienne réalité.
Isabelle



Je vois les secondes défiler sur l'écran. Quel crack je vais pouvoir inventer pour leur dire que j'ai (encore ) complètement séché sur le sujet ? Quatre minutes déjà passées et j'ai dû écrire vingt mots. Question invention, mes gamins s'en seraient mieux sortis que moi. Je m'en étais sortie un certain temps, grâce à toi, quand j'avais fauché la coccinelle jaune de Caroline. Qu'est-ce que j'ai inventé pour ne pas lui rendre ? Conclusion : plus je vieillis, plus je suis honnête puisque je perds la main à mentir de façon flagrante...
Claire



Aller et retour
Chapitre 1. Aller. Les portes s'ouvrent en coulissant presque sans bruit. Le hall de l'immeuble est presque vide en cette heure matinale. Cinq personnes pénètrent dans la cabine d'ascenseur. Deux hommes en complet veston et attaché-case à la main qui se rendent probablement au 7ème étage chez Norbert et associés, le célèbre cabinet d'avocats, un livreur avec un paquet dans une main et le casque dans l'autre et deux jeunes femmes très maquillées qui n'arrêtent pas de bavarder. Les portes se referment et l'ascenseur s'en va.
Chapitre 2. Retour. Trois minutes plus tard, la cabine apparaît. La porte s'ouvre. L'ascenseur est vide
Juan