La langue qui nous habite...

La langue qui nous habite...
La langue qui nous habite...calligraphie encres de chine et gouache de Odile Pierron

jeudi 31 janvier 2013

Atelier d'écriture du 28 janvier 2013

Futur : que fais-tu ici ?
Passé : je passe. et toi ?
Futur : moi, je dépasse, je dépasse les ambitions des hommes car je ne m'y conforme jamais. j'incarne la nouveauté, personne ne peut me deviner, mon mystère est total, le doute et la perplexité sont mes vallées qu'il faut traverser seul pour arriver au terme finalement.
Passé : oui, je sais, tu accompagnes les hommes dans leur folle entreprise, leurs projections, leurs attentes et leurs besoins. Mais tout comme toi, j'ai une fonction. Ma vocation est l'engrangement. Toi,on te consulte sur ce qui est à faire ; moi, sur ce est déjà fait. Au fond, nous sommes complémentaires.
Futur : Ah non ! nous sommes opposés. D'ailleurs, je déteste que l'on fasse appel à toi, qu'on puise dans tes coffres poussiéreux pour juger d'un projet en cours. Après, les gens sont plus frileux, plus paresseux, plus vieux et moins inventifs. Tu n'es qu'un rabat-joie ! A la passion des nouvelles entreprises, tu substitues la raison raisonnante. Moi, je pétille à chaque instant et l'on court après mes bulles.
Passé : certes, je suis plus circonspect mais pas moins aimable car je thésaurise les souvenirs et les fait fructifier. Je suis fourmi, tu es cigale. Que veux-tu, seul le présent règne en véritable maître, nous, nous ne sommes qu'à ses bottes. Alors, cessons de nous chamailler et allons lui rendre hommage.
Futur : mais comment ?
Passé : en parlant au présent, tout simplement.
Odile

Atelier d'écriture du 21 janvier 2013

Le mensonge est un refuge. Il permet de cacher aux gens trop curieux ce qu'on ne veut pas leur montrer et notamment nos faiblesses, qu'ils pourraient utiliser contre nous. Il permet aussi pendant un temps d'être une autre personne, d'être celui que l'on voudrait être vraiment. Il permet enfin de s'aimer. Le mensonge est aussi un jeu très plaisant lorsqu'il est joué à plusieurs. Intense, il ne pardonne aucune faute, aucun moindre écart, source sans fin d'inspiration. Mentir pour raconter toutes sortes de fables sur sa vie et ainsi captiver par son récit ceux qui y croient.
François

mercredi 9 janvier 2013

Atelier d'écriture du 7 janvier 2013

Dans la nature, il y a le rectangle, dit-on, il est vertical comme le mât de cocagne. Horizontale la surface de l'eau au bord des plages. Horizontal le ciel au-dessus mais les nuages dans le ciel peuvent être aussi bien à tendance horizontale ou à tendance verticale. On dit que l'atmosphère est le produit d'une poussée verticale ; voyons, ce soir, c'est la reprise, mon esprit se sent vertical pour produire des mots à l'horizontal... Oh la la, je diverge ; la demande est de décrire : la petite flaque d'eau ou la mare à canards est horizontale ainsi que la fameuse ligne d'horizon et sur le petit bateau à voiles, le mât est vertical.
Marie Jeanne


do, ré mi, fa sol, la si do..
Domine, gne, ministre fabuleux de Dieu, soleil de la terre, sire des cieux.
Louis


A mon sens, l'ennui naquit un jour d'uniformité. C'est pour cette raison que je n'aime pas isoler une forme, discriminer une figure au dépens de sa voisine, discréditer une surface par rapport une autre. Moi, les formes, je les aime rondes quand elles sont harmonieuses, carrées lorsqu'elles sont d'équerre, régulières quand elles sont équilatérales. Mais surtout, moi, je les aime lorsque, réunies, les lignes dessinent des ensembles et que les arrondies atténuent les angles.
François

samedi 5 janvier 2013

Atelier d'écriture du 4 janvier 2013



Détournements de titres célèbres…

Les quatre moustiquaires
Viol au dessus d’un nid de cocus
Cramé contre cramé
La poire de mon père
Le château de ma bière
Les particules alimentaires
Autant en déporte l’allemand
Les dix érables
Guerre et pets
Le saigneur des agneaux
Au bonheur des drames
Le beau vélo de Ravel
Le vieil homme et sa mère
Des souris et des nonnes
Le busard sur le toit
La princesse de Crèves
Mémoires d’outre-manche