Futur : que fais-tu ici ?
Passé : je passe. et toi ?
Futur : moi, je dépasse, je dépasse les ambitions des hommes car je ne m'y conforme jamais. j'incarne la nouveauté, personne ne peut me deviner, mon mystère est total, le doute et la perplexité sont mes vallées qu'il faut traverser seul pour arriver au terme finalement.
Passé : oui, je sais, tu accompagnes les hommes dans leur folle entreprise, leurs projections, leurs attentes et leurs besoins. Mais tout comme toi, j'ai une fonction. Ma vocation est l'engrangement. Toi,on te consulte sur ce qui est à faire ; moi, sur ce est déjà fait. Au fond, nous sommes complémentaires.
Futur : Ah non ! nous sommes opposés. D'ailleurs, je déteste que l'on fasse appel à toi, qu'on puise dans tes coffres poussiéreux pour juger d'un projet en cours. Après, les gens sont plus frileux, plus paresseux, plus vieux et moins inventifs. Tu n'es qu'un rabat-joie ! A la passion des nouvelles entreprises, tu substitues la raison raisonnante. Moi, je pétille à chaque instant et l'on court après mes bulles.
Passé : certes, je suis plus circonspect mais pas moins aimable car je thésaurise les souvenirs et les fait fructifier. Je suis fourmi, tu es cigale. Que veux-tu, seul le présent règne en véritable maître, nous, nous ne sommes qu'à ses bottes. Alors, cessons de nous chamailler et allons lui rendre hommage.
Futur : mais comment ?
Passé : en parlant au présent, tout simplement.
Odile
Qui de nous n'a pas eu envie, un jour, de porter par écrit ses réflexions, émotions, connaissances, souvenirs ? Ecrire est l'activité la plus populaire qui soit et pourtant nombreux sont ceux qui reculent, confrontés au doute, au besoin de méthode, à la panne, à la solitude... "Le poète n'attend pas que l'inspiration lui tombe du ciel comme des ortolans rôtis" disait Queneau nous invitant donc à faire le premier pas en sa direction, dans une démarche confiante et active.
La langue qui nous habite...
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