La langue qui nous habite...

La langue qui nous habite...
La langue qui nous habite...calligraphie encres de chine et gouache de Odile Pierron

mercredi 5 mars 2014

Atelier d'écriture du 28 février 2014

Evidemment rien ne se passa comme prévu. Je voulais le retrouver ce
jeune homme brun aperçu alors que je traversais devant l'impasse. Une
fossette au menton, son air silencieux et savant faisaient tout son
charme et pourtant, mon Dieu comme je me trouvais mièvre.
Je me mis à le suivre régulièrement et discrètement, car il empruntait
le même itinéraire, le même bus, le même passage, la même impasse... Un
jour j'eus l'audace de glisser sur la place laissée libre à côté de lui
un petit billet sur lequel je me présentais et lui donnais rendez vous.
Vous savez, sur ce pont de Paris, où tous les amoureux du monde
attachent des cadenas et jettent les clés dans la Seine en hommage à
leur amour. J'aurais mieux fait d'écouter mon intuition. Cela ne se
passa pas comme prévu. Romantique le coup du cadenas ? Il avait du
trouver cela d'une ringardise absolue. Il était peut être en retard, mon
jeune homme brun à fossette. Je m'approche de la rambarde où sont
entassés les cadenas, me remémore une dernière fois son charmant visage
avant de plonger ... et quand je pense que ma noyade a donné suite à un
sauvetage de mots !
Claire

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