La langue qui nous habite...

La langue qui nous habite...
La langue qui nous habite...calligraphie encres de chine et gouache de Odile Pierron

mardi 20 mars 2012

le journal de Tempo n°24, chronique d'un chien presqu'humain


En direct de notre correspondant sur le terrain. Paris, heure locale.


Chez les ultrasonistes,. rien de spectaculaire à signaler. Et pourtant... Petites marches matinale et méridienne pour aller méritants à l'école,  bravant flaques d'eau, crottes de chien, température de mars et brume relevée de pots d'échappement. Car c'est cela, la réalité de cette marche, de cette grève, de ces revendications salariales, de ce bras de fer syndical ; klaxons blasés ou nerveusement téméraires, passants sur ressorts, patins à roulettes ou trottinette,  te bousculant sans remords, bicyclettes déchaînées, libérées par des années d'oppression (vel'ib cela a des relents de maquisardise) qui roulent où bon leur semble : trottoir, route, caniveau, tout leur semble cyclable, et ce, dans le daltonisme le plus établi. Alors, je peux dire qu'en effet, c'est aventure et honneur réunis que d'aller à l'école en ces temps de barbarie.
 Préalablement à cette marche, ils ont bien entendu, comme à l'habitude, consulté leur  oracle "transports idf.com" qui leur annonce hélas un métro toutes les 20 mns sur la ligne 7, leur ligne hélas, abandonnnée à la stupeur hélas depuis déjà une semaine hélas.
Leur  triomphe est cependant de courte durée ; la station est fermée protégée à l'entrée par deux policiers. Plus tard, dans la journée, une annonce-radio porte à la connaissance de leurs oreilles esbaudies, un métro toutes les 50 mns sur la ligne 7 ; ils vérifient derechef. Toujours fermée ! L'appétit d'insatisfaction d'un individu étant constante, principe garantissant sérénité sur tous les autres plans,  ils maugréent un hélas identique aux précédents.

Autre fait marquant dans le cadre de ce RETEX (retour d'expériences )  : la petite porte d'un placard est restée entre les mains de Léo. Cela mérite-t-il développement ? Il s'interroge un instant puis lâche le morceau.


Merci pour cette chronique. Ajaccio. Heure locale.  


[1] Avec son aimable autorisation

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