Chez les ultrasonistes,.
rien de spectaculaire à signaler. Et pourtant... Petites marches matinale et
méridienne pour aller méritants à l'école, bravant flaques d'eau, crottes
de chien, température de mars et brume relevée de pots d'échappement. Car c'est
cela, la réalité de cette marche, de cette grève, de ces revendications
salariales, de ce bras de fer syndical ; klaxons blasés ou nerveusement téméraires,
passants sur ressorts, patins à roulettes ou trottinette, te bousculant sans remords, bicyclettes
déchaînées, libérées par des années d'oppression (vel'ib cela a des relents de
maquisardise) qui roulent où bon leur semble : trottoir, route, caniveau, tout
leur semble cyclable, et ce, dans le daltonisme le plus établi. Alors, je peux
dire qu'en effet, c'est aventure et honneur réunis que d'aller à l'école en ces
temps de barbarie.
Préalablement à
cette marche, ils ont bien entendu, comme à l'habitude, consulté leur oracle "transports idf.com" qui
leur annonce hélas un métro toutes les 20 mns sur la ligne 7, leur ligne hélas,
abandonnnée à la stupeur hélas depuis déjà une semaine hélas.
Leur triomphe est cependant de courte durée ; la
station est fermée protégée à l'entrée par deux policiers. Plus tard, dans la
journée, une annonce-radio porte à la connaissance de leurs oreilles esbaudies,
un métro toutes les 50 mns sur la ligne 7 ; ils vérifient derechef. Toujours
fermée ! L'appétit d'insatisfaction d'un individu étant constante, principe
garantissant sérénité sur tous les autres plans, ils maugréent un hélas identique aux
précédents.
Autre fait marquant dans
le cadre de ce RETEX (retour d'expériences )
: la petite porte d'un placard est restée entre les mains de Léo. Cela
mérite-t-il développement ? Il s'interroge un instant puis lâche le morceau.
Merci pour cette chronique. Ajaccio. Heure locale.
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