Crayons rompus

Qui de nous n'a pas eu envie, un jour, de porter par écrit ses réflexions, émotions, connaissances, souvenirs ? Ecrire est l'activité la plus populaire qui soit et pourtant nombreux sont ceux qui reculent, confrontés au doute, au besoin de méthode, à la panne, à la solitude... "Le poète n'attend pas que l'inspiration lui tombe du ciel comme des ortolans rôtis" disait Queneau nous invitant donc à faire le premier pas en sa direction, dans une démarche confiante et active.

dimanche 6 octobre 2013

Atelier d'écriture du 4 octobre 2013

Echangerais savoir livresque contre connaissance vécue.

Echangerais XXIème siècle technologique contre âge d'or pacifique

Chercje monocle pour mon cyclope

A vendre, lunettes en bois pour lendemains de fête

A vendre ascenseur social en panne, prix à débattre.
Mo

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Dédicaces de "L'aéronef des fous" dernier roman de Odile Pierron le 8 juin,17h à La Marge, Ajaccio

2050 , la psychiatrie n’existe plus. Mélanie est sélectionnée pour une expérience thérapeutique. Son objectif : guérir ses troubles étranges. Déportée sur un aéronef tournant autour de la terre, elle part à la recherche de remèdes dans l’Histoire, de la Grèce antique à l’Italie des années 70 en passant par le Moyen-âge à Provins. Mais plusieurs obstacles surgissent, des faits troublants vont ternir sa confiance dans le contrat signé avec l’aéronef. Progressivement, elle comprend ce qu’est véritablement le dessein des scientifiques. Il va s’agir pour elle de jouer avec le temps, de résoudre bien des énigmes…Mais sur qui peut-elle compter ? Quel sens ont les mystérieuses disparitions des personnes auxquelles elle s’attache ? Pourquoi les autorités de l’aéronef s’appliquent-elles tant à respecter le « Couvrefou » ?

Apprendre à écrire en France, mode d'emploi

Par Rebecca Benhamou (L'Express), publié le 10/12/2012

Dans les ateliers d'écriture ou à l'université, on pratique de plus en plus le creative writing, discipline née aux Etats-Unis. Mais peut-on vraiment apprendre à écrire ?

Les Français seraient atteints du syndrome de Chateaubriand, qui consiste à penser que l'auteur est miraculeusement traversé par l'inspiration, sans technique ni travail.

REUTERS

Un soir de novembre, dans un appartement parisien, près de la gare de l'Est. Marianne Jaeglé, animatrice aux ateliers d'écriture Elisabeth Bing, commence son cours. Ses élèves ont entre 35 et 50 ans. Et tous ont un roman sur le feu. "Je ne sais pas si ce texte peut s'intégrer à mon livre, mais j'étais obligée de l'écrire ! ll a été comme accouché dans la douleur", s'enflamme Sophie, après avoir lu devant tout le monde un texte rédigé la veille. Jeanne, elle, a quelques doutes sur l'un de ses protagonistes : "Mon personnage est peut-être trop mécanique, mais ça me plaît. Il ressemble au "héros" d'American Psycho", plaisante-t-elle. Ici, on décortique l'écriture, on dissèque les contresens. Mais que l'on ne se méprenne pas : "On fait émerger le talent, on ne l'invente pas", précise Marianne Jaeglé. Les Anglo-Saxons nomment cette pratique le creative writing. Aux Etats-Unis, c'est même une discipline enseignée par les plus grands noms de la littérature : Toni Morrison à Princeton, depuis les années 1990, et, plus récemment, Jonathan Safran Foer et Zadie Smith à la New York University. Mais le programme d'écriture le plus prestigieux, c'est à l'université de l'Iowa qu'on le trouve. C'est là que tout a commencé, en 1897, quand le premier atelier pour apprentis poètes a ouvert ses portes. Il compte à ce jour 17 Prix Pulitzer parmi ses anciens élèves. Un public majoritairement féminin à l'époque, et toujours aujourd'hui.

"Ces cursus ont permis à de nombreuses femmes d'accéder aux études supérieures et de se faire reconnaître dans le milieu de l'édition et de la presse. Dès les années 1930, elles opèrent une véritable révolution en corrigeant la représentation figée d'un enseignement littéraire dispensé exclusivement par des hommes", explique Anne-Marie Petitjean, spécialiste d'écriture littéraire et enseignante à l'université de Cergy-Pontoise. En 1970, on comptait aux Etats-Unis déjà 44 cursus universitaires de ce type. Dans cette société profondément méritocratique, on part du principe que tout peut s'apprendre à qui s'en donne la peine, y compris le métier d'artiste ou d'écrivain. Anne-Marie Petitjean cite d'ailleurs une anecdote révélatrice : "Il m'est arrivé de me retrouver aux Etats-Unis dans une salle de 200 étudiants à qui l'on demandait : "Qui parmi vous est poète ?" Une forêt de bras s'est immédiatement levée. Faites l'expérience en France. Quand les essais d'écriture s'avouent, c'est avec beaucoup de précautions oratoires. L'appétence pour l'écriture existe pourtant bien, comme dans les autres pays, au point qu'il faudrait parler de société de l'écriture plus encore que de société de l'écrit", affirme-t-elle.

Qui parmi vous est poète ? Une forêt de bras s'est levée

Mais, en France, être écrivain, c'est inné, ça ne s'apprend pas. Ou, en tout cas, ça ne s'assume pas. On a la pudeur - trop, peut-être - de ne pas s'autoproclamer poète ou écrivain à la moindre velléité de manuscrit. C'est sans doute la raison pour laquelle le creative writing a mis du temps avant de se frayer un chemin jusqu'à chez nous. Surfant sur la vague contestataire de Mai 1968, Elisabeth Bing est la première à se lancer. Ses ateliers d'écriture ont alors pour but de démocratiser l'accès à cette "pratique". Avec un certain succès, et quelques limites. "L'écriture est certes bien plus accessible qu'avant, mais les ateliers touchent surtout la partie culturellement avancée de la petite et de la haute bourgeoisie", modère Alain André, fondateur des ateliers d'écriture Aleph. Pour autant, le terrain semble aujourd'hui propice. Notre rapport à l'écriture est-il en train de s'américaniser ? Peut-être bien, si on en croit les chiffres : une étude OpinionWay datant de 2009 révèle que 1 Français sur 3 a songé un jour à écrire un livre et que près de 400 000 personnes ont déjà soumis leurs textes à une maison d'édition. "J'ai un roman en préparation. J'aimerais le faire publier, mais je suis encore loin du but. C'est difficile de trouver le temps pour écrire tous les jours, de s'imposer une certaine discipline. Néanmoins, en écoutant les commentaires des uns et des autres à l'atelier, j'apprends et je progresse. Ça m'aide à avancer", déclare Sophie, élève aux ateliers Elisabeth Bing.

Les cours en pratique

Ateliers d'écriture Elisabeth Bing

Le plus ancien. 1 188 euros par an pour les ateliers généralistes (900 euros pour les moins de 26 ans), soit 105 heures de cours à raison de 3 heures par semaine.

www.ateliersdecriture.net

Ateliers A crayons rompus

Le plus accessible, 10 euros la séance, une fois par semaine / 5 euros pour les personnes à revenus économiquement faibles

http://www.crayonsrompus.blogspot.fr/

Aleph écriture

Cours dispensés à Paris et dans une dizaine de villes en France.1 080 euros pour 90 heures de cours en première année et 1 170 euros en deuxième année.

www.aleph-ecriture.fr

Ateliers de la NRF

Le plus récent. 1 500 euros pour huit séances de 3 heures.

www.ateliersdelanrf.fr

University of East Anglia

Le plus prestigieux. Le creative writing existe depuis les années 1960. Pour un master, compter entre 1 000 euros et 2 000 euros l'année, selon le nombre de cours choisi.

www.uea.ac.uk/creativewriting

Le phénomène n'a pas échappé aux maisons d'édition. Au mois de mars dernier, Gallimard est la première à se lancer dans l'aventure avec les Ateliers de la NRF. Une initiative jusqu'alors inédite en France, inspirée de la maison d'édition britannique Faber and Faber.

"L'écriture, telle qu'on l'enseigne ici, suit la même logique que la mécanique : on démonte, on bidouille, on ajoute des pièces nouvelles. Le texte de l'élève peut être repris, réécrit, amélioré de mille façons différentes. Certes, la technique ne fait pas l'écrivain, mais il faut arrêter de croire que celui-ci est le jouet d'un souffle divin", explique Jean-Philippe Arrou-Vignod, auteur d'une quarantaine d'ouvrages pour la jeunesse et animateur aux ateliers de la NRF. Selon lui, les Français seraient atteints du syndrome de Chateaubriand, qui consiste à penser que "l'auteur est miraculeusement traversé par l'inspiration, sans technique ni travail. C'est un mythe, une image romantique", dit-il. Ecrire s'apprend, donc... et écrire a un prix ! Car avoir Danièle Sallenave, Eric Fottorino et d'autres grands noms estampillés Gallimard comme profs, cela a un coût : il faut compter 1 500 euros pour assister à huit séances de trois heures, soit plus de 62 euros de l'heure - au lieu d'un peu plus d'une dizaine d'euros chez les autres. Autre bémol : l'atelier calme vite les ambitions de ses écrivains en herbe et ne se présente en aucun cas comme l'antichambre de la publication. Sur le site Web, le message est clair : "Aucun manuscrit ne devra être apporté par les participants en vue d'une publication."

Il faut arrêter de croire que l'écrivain est le jouet d'un souffle divin

Depuis octobre, l'écriture créative a franchi un nouveau cap. Pour la première fois en France, un master de lettres et création littéraire a ouvert ses portes à l'université du Havre, en collaboration avec l'Ecole supérieure d'art et design Le Havre-Rouen. A l'échelle européenne, ces cursus sont légion. L'une des plaques tournantes de la littérature britannique contemporaine et véritable usine à best-sellers n'est autre que l'université d'East Anglia, où ont enseigné notamment Arthur Miller, Salman Rushdie et Margaret Atwood. Mais le rapport ambigu à l'écriture n'est pas une exception française : "L'Espagne, l'Italie et le Portugal nous dépassent de loin, car aucune structure publique ne prévoit l'accès à l'enseignement de l'écriture", explique Alain André.

Les racines de ciel - 4ème édition, les 31 août, 1er et 2 septembre 2012

L'atelier "A crayons rompus", invité aux Racines de ciel, s'est déroulé dans le cadre prestigieux de cette manifestation littéraire annuelle samedi 1er septembre à 18h30 au célèbre lycée Fesch d'Ajaccio. Un public, curieux et intéressé, a pu ainsi expérimenter quelques techniques d'écriture d'amorçage, sous le parrainage bienveillant des "fidèles"; je tiens à remercier ceux-ci chaleureusement pour leur témoignage et leur confiance. Ci-dessus la photo immortalisant l'événement.

Atelier d'écriture du 30 novembre 2012

Voletant d'arbre en arbre, de frêne en hêtre,
Belle demoiselle bombée, la coccinelle,
Espère peut-être produire un jour du miel,
Affamée, assoiffée, elle ne cesse de paître.
Agathe

Eloge des larmes
Les larmes sont les bienvenues car elles permettent de laver l'esprit des soucis et des peines. Les larmes les plus agréables viennent ponctuer les fous rires et les joies. Mais celle que je préfère est cette délicieuse larme que tu déposes derrière ton oreille et en l'absence de laquelle je me vois contraint de me verser une larme de whisky.
Joan

Atelier d'écriture du 26 novembre 2012

Je sors, munie de mon éventail
mais il ne fait pas beau dehors, il n'y a que grisaille.
C'est une grande trahison
de la part de la télévision !
Ils annoncent le temps comme ils veulent
difficile de s'y retrouver tout seul.
Leona

Tout cela pour te plaire
quitte à mener une guerre
me voilà ainsi meurtri
et presque sans vie
François

L'amour vrai n'est pas un sentiment
le sentiment est possession et attachement
l'amour vrai est lumière et vibration
des coeurs, inconditionnellement, il réalise l'Union.
Louis

Atelier d'écriture du 14 novembre 2012

Le sopalin
Il n'est pas là depuis longtemps pourtant comment imaginer une cuisine, un séjour, une chambre sans qu'il ne soit présent, non pas en évidence, surtout dans le séjour ou la chambre mais subtilement masqué par un coussin, un vase de Chine ou une pochette de satin.
Il sert à tout et à n'importe quoi, impératif qu'il se trouve à portée de main si par hasard un petit courant d'air facétieux provoquait un désastreux atchoum. Il est aussi bien utile lorsque discrètement on en tire pour éponger la tache de de crème qui a échu sur le chemisier de satin. Mais il y a encore utilisations plus nobles. Songez aux passes de mots tendres qu'on lui confie sur le coin de la table alors qu'au dessus la parole est au prix des impôts ou a l'augmentation du gaz... Songez aussi aux poèmes, à la pensée philosophique, aux évocations élevées qui vont échoir sur ce bienvenu papier que l'on pourra froisser, jeter.
Marie Dominique

Seul devant l'univers et tout est offert.

Les étoiles qui filent dans la nuit n'amassent pas les rêves.
Thérèse

Atelier d'écriture du 9 novembre 2012

Je m'appelle Le Boucher. Enfant, je redoutais ce nom, digne d'un psychopathe. Lors de l'appel de la rentrée scolaire, mon nom, prononcé, était généralement suivi de copieux ricanements, de regards moqueurs ou hallucinés tournés vers moi ou de la pitié ou des commentaires caustiques du genre :"Eh, tu sauras quoi faire comme C.A.P. " ...Seuls les noms de famille franchement étrangers imprononçables parvenaient à susciter une hilarité du niveau du mien. Du coup, Claire me plaisait à peine plus. je m'étais mise à fantasmer sur des visages angéliques de petites filles nommées Irène, Jeanne, Emilie... La fierté de porter ces deux noms est revenue avec les années et l'habitude de ces expressions interloquées en entendant ces deux mots. Pourquoi avais-je nourri une telle aversion pour ce stupide nom de corporation, si répandu en France, légué par mon grand-père paternel ? je pensais que Boulanger par exemple était d'un meilleur effet, cela augurait de choses bien plus appétissantes que Le Boucher.
Claire

La goutte de pluie
Chauffée, je deviens légère, je flotte puis monte doucement au-dessus du sol vers le ciel, aspirée par le soleil. Je vole, je vois la terre s'arrondir à l'horizon. Poussée par le vent, nous nous retrouvons nombreuses à assombrir les champs, les villes. Un vent contraire et froid regroupe mes composants minuscules. Je deviens de plus en plus lourde j'ai le vertige, je me sens mal, je vais tomber ! Floc, me voici dans la flaque.
Joan

La bière
J'ai deux significations : je suis généralement de couleur jaune ou ambre, je recèle du gaz carbonique qui se libère sous forme de bulles qui surmontent d'une mousse. Quant à ma deuxième signification, je la réserve pour la fin.
Maurice

Atelier d'écriture du 26 octobre 2012

Si j'étais une lettre de l'alphabet, je serais le A, autant être la première !
Si j'étais un livre, j'en serais le mien !
Si j'étais un défaut, je serais celui de mes qualités
Nathalie

Floc, floc, floc,
J'ai mis mes bottes de pluie
et sous la cheminée, un bock
pour recueillir les gouttes de suie
et si le feu meurt, je m'en moque
je suis sous la gouttière qui fuit
quand ça cogne, ça fait toc toc
ou alors ça gratte comme une souris
dedans, les châtaignes éclatent dans leur coque,
dehors, le ciel éclate dans le bruit
Odile

Considère mon amour, que les moments heures que nous avons passés ensemble sont gravés à jamais dans mon coeur. Si tu devais mettre en doute un jour ce que j'ai ressenti en ta présence, sache que ces instants sont venus enrichir cette vie monacale qui est devenue la mienne à présent. Prendras-tu le temps de lire cette lettre jusqu'à la fin et ainsi comprendre l'immense désillusion que ton départ précipité a provoquée et à la fois apprendre que Gontrand, le jardinier est venu avantageusement te remplacer.
Joan

Atelier d'écriture du 23 octobre

Si tu savais tout ce que je vois
tout ce que je sens
tout ce que j'entends
dans tes mains,
les moteurs minuscropiques que tu construis juste pour voir les connexions électroniques s'effectuer et admirer les leds qui s'allument, celle-là est plus violette que bleue et celle-ci est verte ou alors... jaune ? Tu me consultes, je me penche sur l'objet, le doute s'insinue, la variation est si ténue, difficile de trancher ; on tente alors un adjectif composé qui, au pluriel, il ne faudra pas accorder, un vert-jaune ? un jaune-vert ? Comment statuer ? On s'abîme en conjectures tandis que la lumière éclaire notre imagination obscure.
Si tu savais tout ce que je vois
tout ce que je sens
tout ce que j'entends
dans tes cals,
qui durcissent par endroits tes mains ; le passage des outils, la force de bras, ta volonté et ton opiniâtreté apparaissent en légères bosses à l'épiderme plus clair déviant injustement les grandes lignes de ta sagesse où la chance, la vie et l'amour sont à peine suggérés,
Si tu savais tout ce que je vois
tout ce que je sens
tout ce que j'entends
dans les questions que tu te poses,
les réponses naïves que tu réfutes, ton esprit aime se mesurer à la logique où les choses s'expliquent et vont des causes aux conséquences par le plus court chemin, des tenants aux aboutissants, systèmes bien ordonnés, algorythmes en série, mathématiques appliquées, je t'écoute éberluée de tant de science et de conscience,
Si tu savais tout ce que je vois
tout ce que je sens
tout ce que j'entends
tout est déjà accompli, tu dis,
CECI est déjà là,
ta philosophie se replie sur ceci,
il n'y a personne de toute façon dans ta métaphysique
mais ta présence compense.
Odile

Atelier d'écriture du 22 octobre 2012

Tes yeux sont une lucarne ouverte sur tes sentiments. Dans tes yeux, je vois presque tout. A travers eux, il est peu de choses que tu puisses me dissimuler. Selon le degré de dilatation de tes pupilles, je sais si tu me hais ou si tu me désires. ces yeux qui brillent m'indiquent si tu es heureuse, ces yeux humides me disent si tu es triste ou si tu es en colère. Tes yeux me parlent quand ils veulent . Lorsqu'ils s'associent aux battements de tes paupières, ils créent un nouveau langage dont les intonations et les accents sont donnés par les mouvements de tes cils. je crois alors qu'ils sont en mode d'expression qui ne souffre d'aucune mensonge ni d'aucune hypocrisie.
François

Atelier d'écriture du 19 octobre 2012

Lettre à la Vie
J'aimerais vider mon sac, ce n'est pas l'envie qui m'en manque... Tout a commencé le jour où l'envie irrésistible m'a prise de chiper la coccinelle jaune préférée de Caroline. Quel chemin parcouru depuis "grâce" à toi ?... De petits larcins jouissifs , la honte d'être découverte la main dans le sac, le jugement des parents qui ne parviennent pas à comprendre ce qu'ils ont fait pour mériter une fille "pareille", les séjours en psy, les amis qui prennent la fuite, les connaisseurs qui vous évitent...les arrestations par les agents de police qui tournent à la moquerie... je vole des choses pour remplir ma vie qui s'est vidée. Je préférerais voler un joli sourire, le charme d'une femme, son assurance, sa sensibilité, son allure... Toi, ma vie, pourquoi as-tu fait une tel vide autour de moi, en moi ? Je n'existe plus que par cette traque de l'instant, de l'objet qui va attirer mon regard et ma main qui se tend pour s'en emparer. "Vider mon sac" ... Je voudrais tant y parvenir, rendre ce que j'ai volé, pour qu'une vraie vie me soit rendue, ma vraie vie, enfin.
Lettre d'une kleptomane et accessoirement actrice hollywoodienne célèbre
Réponse de la Vie
oui, on peut dire que le chemin est parcouru grâce à moi, mais c'est toi qui tire les leçons que tu veux bien tirer. Au fond, le jugement des autres n'est pas très important, qui sont-ils pour te juger ? Qu'ils balaient devant leur porte. Tu n'as pas besoin de voler quoi que ce soit, apprends juste à te satisfaire de l'instant présent.
Maurice

Bleu n'est pas seulement la couleur du ciel qui m'apaise, la couleur de l'eau qui me ressource, mais la couleur des yeux de mon grand-père maternel. C'était un bleu dans lequel j'avais plaisir à me noyer quel que soit son intensité. Des fois, un bleu glacial, froid quand au fond de son coeur il le laissait affluer, d'autres fois, c'était un bleu chaud plein de caresses qui m'enveloppait si fort que je n'avais plus peur de rien. Le bleu, pour moi, ce sont ceux qui veillent sur moi, les yeux de Pépé à jamais.
Isabelle

Atelier d'écriture du 12 octobre 2012

Lieux où j'ai dormi
Sur la plage de Tizzana
dans des avions
à un arrêt de bus
au milieu de Madagascar
à la maternité
sur des canapés de boîtes de nuit en attendant que mes parents terminent la fête
dans le lit de mes fils
sous des tentes
dans un nombre incalculable d'hôtels
dans des bus qui ne s'arrêtent qu'au petit matin
dans des trains
chez des amis
chez des amoureux
et pour commencer dans un berceau...
mais là où je dors le mieux, c'est tout de même mon lit.
Claire

Le silence rend visite au bruit, pas une nuit sans lune...
- Bonsoir, es-tu là ? susurre le silence
- Qui est là ? Je n'entends presque rien, parlez plus fort ! tonne le bruit
- Je suis le silence et en tant que tel, je suis forcément aphone.
- Ah c'est vous ! Vous revoilà ! Comme tous les ans...
- Ne parlez pas si fort, je vous en prie
- Bien, je vais réduire mes décibels.
- C'est mieux , merci. Je venais faire le point sur une chose qui me crée beaucoup de souci depuis quelques mois. Sachez qu'il y a un bruit qui court disant qu'à force de hurler, les hommes deviennent sourds. C'est dommageable. Est-ce vous ?
- En effet, je ne peux me réduire au silence.
Joan

Les minutes rencontrent une heure...
Nous avons compté jusqu'à 60 pour te rattraper.Nous sommes prêts de toi maintenant. Que vas-tu faire ? Eh attends ! Tu pourrais écouter au lieu de filer ! Tu es terrible, tu sais bien que nous sommes trop petites pour te suivre. Quand tu es à l'heure, nous avons tout juste le temps de te toucher que tu repars... Pourrais-tu prendre une minute pour que l'une d'entre nous t'explique que tu es là grâce à nous. Sans notre file indienne, tu ne verrais jamais le bout, il te manquerait une ou plusieurs minutes pour faire ce que tu es. Mais, tiens !... l'aiguille s'arrête. A la bonne heure !
Pascal

Atelier d'écriture du 5 octobre 2012

Victime : bonjour, bonjour, je suis bien à la compagnie des petits meurtres entre amis ?
Meurtrier : c'est un contrat sur quelle tête ?
Victime : la mienne.
Meurtrier : c'est dans mes cordes. Je suis John, pour vous servir.
Victime : c'est parfait, je voudrais mourir demain matin, juste avant d'aller au travail, soit vers 7 heures.
Meurtrier : c'est impossible. A la demande des syndicats de meurtriers, nous n'exécutons nos contrats qu'à partir de 8 heures du matin.
Victime : je ne peux être tuée qu'à partir de 8 heures ?!
Meurtrier : oui, c'est à cause des 35 heures...
Victime : je refuse de mourir le ventre plein, alors j'annule contrat sur ma tête.

Atelier d'écriture du 1er octobre 2012

Pourquoi la gomme ?
Ecrire est salutaire, je dirais même nécessaire à enrayer le bavardage stérile. Ecrire est donc fortement recommandé dans une hygiène de vie exemplaire exempte de phrases graisseuses, d'adverbes adipeux et de clichés boursoufflés. C'est là qu'une gomme est d'une extrême utilité. Parfois, il suffira de la poser sur sa table de travail bien en vue afin qu'elle rappelle à l'écrivain son devoir de délestage s'il ne veut pas grossir les légions de bas-bleus de la collection "Nous deux". Parfois, il sera indispensable de s'en saisir et de la malaxer afin que l'anxiété que ressent tout artiste trouve en la manipulation compulsive de l'objet une sorte d'exutoire susceptible de libérer le stress de la création. On choisira dans cet esprit une gomme assez longue et souple pouvant supporter de fortes tensions. En effet, la vigilance s'impose car la jointure des deux parties de la gomme, l'une rose, l'autre bleue étant une zones des plus fragiles qu'aucun fabricant n'a pu pallier en dépit de nombreux concours Lépine. Bref, la gomme est sans conteste le symbole de l'humilité par excellence, l'instrument du repentir. En ce sens, l'écriture procédera par retranchements, dégraissages successifs, donnant au texte un squelette débarrassé d'excroissances malheureuses. Ce par quoi l'esthétique rallie l'efficacité et l'économie, la gomme est ce qui différencie le bon écrivain du mauvais. Ainsi que l'a dit Mallarmé : "Un grand écrivain se reconnaît au nombre de pages qu'il n'a pas publiées", la gomme est le partenaire indispensable d'une certaine pureté de style, ne servant à rien néanmoins sans son complice séculaire : la mine de papier.
Odile

Atelier d'écriture du 28 septembre 2012

Eloge de la monotonie

La monotonie, lisse, sans caractère, est compagne de la rêverie ; l'imaginaire peut s'en donner à coeur joie. La monotonie grise comme le lagon sous la pluie est soeur de la paix à apaiser les feux de la guerre. Si la monotonie n'existait pas, il n'y aurait pas de vie.
Isabelle

La monotonie, c'est le ronron confortable des journées toujours renouvelées, du soleil qui se lève chaque matin, des rituels quotidiens et rassurants : sortir le chien, donner les croquettes au chat... Tâches ô combien monotones et répétitives mais qui nous aident dans leur banalité à lutter contre la conviction de l'impermanence de toute chose.
Patricia

Atelier du 26 septembre 2012

L'ennui naquit un jour de las. Si c'est l'ennui dont il faut faire l'éloge... Y-a-t-il quelque chose de plus morne, de plus soporifique, de plus mortel que l'ennui ?
Oui mais... En y réfléchissant bien, n'y aurait-il pas aussi quelques petits avantages à l'ennui ? Monotonie : cela laisse de l'espace, du temps libre dans l'esprit, pas la peine de se casser la nénette, la monotonie laisse libre. Soit on va l'employer à construire des châteaux en Espagne et partir avec Don Quichotte à la conquête du monde, soit on va se retrouver Sancho Pança et on va se laisser partir par un demi-sommeil confortable où les plus douces rêveries vont nous caresser nonchalamment, et on va broder la monotonie de rêveries. N'est-ce pas dire merci à la monotonie ?
La monotonie, c'est finalement la trame de la liberté...
Marie Dominique

Une salle d'attente. tranquille... quiétude...pénombre... calme... temps suspendu... l'attente...
Soudain ! Mais...mais...?! Il déboule... D'où sort-il ? Où va-t-il ? Il est fou !!! Pauvre petite mamie endimanchée, de ses petits doigts boudinés, il se jette sur le joli petit col claudine, si fraîchement repassé... et il serre...il serre...il serre...
Mireille

Atelier d'écriture du 24 septembre 2012

Il est tard, la nuit tombe. Jeanne rentre chez elle après une journée éprouvante. Elle est si fatiguée... Si fatiguée depuis que Richard l'a quittée. Quittée, laissée tomber, enfin le mot n'a pas d'importance. Elle est seule maintenant. Elle allume le feu dans la cheminée et le regarde. Il est si tranquille, si apaisant. Elle pleure. Elle pleure silencieusement et longtemps. Et puis, elle regarde la photo de Richard. Une photo posée sur l'étagère qui n'a plus sa place ici. Jeanne jette la photo dans le feu. Mais celle-ci reste intacte. Elle ne brûle pas. Un mystère, dites vous certainement ? Rien de tel. C'est normal. Vous ne le savez pas? L'amour est éternel!
Léona

Atelier d'écriture du 21 septembre 2012

Dieu dit : Pourquoi lui ? et puis, c'est complètement égoïste ! sacrifier la paix sur terre ! Juste pour un type !
Le diable : Une type, oui... mais pas n'importe lequel. Celui qui est chargé d'appliquer les décisions de justice au quotidien...
Dieu dit : Un vague huissier qui aimerait savoir danser, le prix n'est-il pas exhorbitant ?
Le diable : ce n'est pas négociable. C'est bien beau de mettre en avant ta sacro-sainte paix sur terre... Regarde où elle en est ta fichue paix ! ( rires )
voix off : les dernières caricatures parues dans Charlie Hebdo sur le prophète Mahomet ont généré une troisième intifada contre l'occident et mis le feu aux poudres.
Dieu dit : OK, tope-là. il ne saura jamais danser. Vu son âge avancé, c'était déjà mal barré.
Claire

Il s'est passé aujourd'hui quelque chose d'incroyable ! La terre s'est mise à tourner dans le mauvais sens. Cela lui a pris comme ça, d'un seul coup. Moralité, le monde marche à l'envers. On continue à dire : tourner dans le sens des aiguilles d'une montre mais elles tournent maintenant dans le sens contraire. La lune éclaire et chauffe comme le soleil et lorsque celui-ci se lève, c'est la nuit. Dans la rue, les gens marchent à reculons, les chiens miaulent, les chats aboient. Des jeunes gens en jean et baskets mettent des PV aux voitures des policiers qui rouspètent et qui supplient ... mais rien n'y fait. On travaillera désormais un mous par an et les onze autres mois seront consacrés aux vacances. Au Bistrot du cours, les ordinateurs sont supprimés et il est du dernier chic d'écrire avec un papier et un stylo. A la terrasse, quelqu'un fait rire à la cantonade en racontant une blague sur les brunes et Dame Odile a décidé de ne plus rien faire ni d'intellectuel ni d'artistique. Folie en miaule d'incrédulité !!
Sandrine

- Que faites-vous ici ?
- j'attends.
- qu'attendez-vous au juste ?
- j'attends le bon moment.
- pourquoi ?
- plus justement : pour qui ?
- une femme ?
- non.
- alors qui ?
- le Père Noël.
- c'est une farce ?
- non, un désir d'enfant inassouvi
- mais c'est une légende !
- non, un rêve
- alors, j'attends avec vous.
Nadine

Je fais souvent ce rêve étrange d'une lune qui me sourit et à qui je souris. Son sourire est tel qu'il me rend belle. Je décide de parcourir le monde à consulter devins, mages, pour connaître la formule magique qui fera sourire la lune à mon endroit. Et chaque fois, ils me prescrivent la même obligation : ne plus manger de fromage. Heureusement, le théâtre Masconi existe, il est interdit d'y manger du fromage afin de ne pas attirer les souris. Alors le soir, à la fin de chaque représentation à laquelle j'assiste, je vois la lune me sourire à travers la verrière au-dessus de la scène...
Isabelle

-Que faites-vous ici ?
- j'attends.
- mais qu'attendez-vous au juste ?
- quelque lumière qui puisse me montrer la route.
- bizarre...bizarre...
- vous avez dit bizarre ?
- oui, car je vous regarde depuis un bon moment fixer ce qui me semble être le bon chemin.
- voyez-vous ce que je ne vois pas ?
- peut-être.
- alors, dites-moi pourquoi je boite en marchant dans cette direction ?
- c'est ta conscience qui te retient
- vous me tutoyez et semblez me connaître parfaitement.
- je t'ai connu et je t'ai laissé car je savais que tu attendrais.
- que j'attende quoi ?
- que jaillisse une lumière devant toi.
- il y a du monde derrière moi qui patiente aussi
- je sais car c'est comme ça que cela devait se passer.
Pascal

Atelier d'écriture du 17 septembre 2012

Eloge du vin
Il vint vers moi un verre de vin à la main. Ce qu'il n'avait pas vu, c'est qu'il piétinait le bord d'un ravin. En vain, lui fis-je signe de s'écarter. Il me dévisageait d'un air de bovin. Il ne fallait pas être devin pour présager de son tragique destin comme écrivain. Voici ce qu'il advint : tel un ovin obéissant, il revint vers moi en titubant. Je tendis la main pour attraper la sienne, il s'écroula à mes pieds et se mit à ronfler. Non, ce ne fut pas divin.
Paquita

Je bois très peu de vin parce qu'il me donne mal à la tête. Toutefois, chaque fois que j'en bois, c'est une invitation au voyage. J'observe sa robe et en conclus son âge, je l'agite quelque peu noter ses jambes et sentir toutes ses odeurs boisées, fruitées ou iodées, chaleureuses, fougueuses. Puis je bois lentement, le garde en bouche pour y déceler définitivement son cépage. Enfin je l'avale et sa caudale me transporte vers son terroir. J'y suis et y reste, les yeux fermés pour prolonger l'instant quasi magique de la rencontre d'une terre qui me révèle ses secrets.
Isabelle

Coder le message caché du prisonnier : Envoyez-moi une lime dans une brioche.
Envoyez dans un ciel sans aucun nuage, moi qui aime admirer les beaux cerfs-volants, lime, orange, avion, qu'importe le sujet, dans toutes les figures ils évoluent pour une fête des yeux sans gâteau ni brioche.
Françoise

Cher ami, j'ai bien reçu la lettre que vous m'avez envoyée. Que vous vous adressiez à moi pour me consulter sur les rimes de lime me flatte évidemment et me conforte dans l'idée que poche va avec brioche. La poésie est une magnifique évasion !

Atelier d'écriture du 14 septembre 2012

C'est un mec vraiment tout petit
et pas du tout joli
je dirais même plutôt laid
et quasi contrefait
trop souple et trop fin
un peu comme un lutin
trop bronzé et mal rasé
avec des cheveux gominés
même un peu efféminé
avec un style qu'on peut pas imaginer
avant de l'rencontrer ;
et comme le soir on est séduites et troublées
on ne peut pas l'expliquer
Hélène

Mon voisin, africain, est un artiste, il est pianiste. Il joue du clavier , le jour et la nuit. J'aime écouter ses valses et ses adagios, ses mélodies. Mon voisin est un artiste et les notes de musique s'envolent au-delà des toits. Dans le quartier, notre pianiste est connu comme le loup blanc. Mais mon voisin fait souvent la fête et boit sans modération. L'autre nuit, ayant dépassé les limites, il a fini au violon.
Danielle

Tant de choses non faites, ratées, non lues, non visitées, non apprises, non écoutées. Mais du coup, tant et tant de choses à faire, à réussir, à lire, à visiter, à apprendre et à écouter !
Sandrine

Mon voisin, dans le quartier, avait la réputation d'être étrange. Une nuit, alors que je regardais en direction de l'immeuble d'en face, mon regard fut attiré par un reflet mouvant ; je vis le voisin déployer une perche télescopique et la diriger vers le balcon de dessus où séchaient des dessous féminins. Il décrocha ainsi plusieurs soutien-gorges et culottes.
Maurice

Partie de si loin
sans se jeter du cadran
l'aiguille avançait.
Pascal

Atelier d'écriture du 10 septembre 2012

Comment faire pour ne pas s'en faire ?
En soufflant très fort dans une clarinette !

Haïkus
Eau si salutaire
je me noie pour renaître
à la vie à la mort
Jackie

Dans tes yeux vert pâle
tu t'enlises indolent
amour, es-tu là ?
Jackie

Esquif sur la mer
les vagues t'ont soulevé
le gouffre t'attend
Paquita

C’était l’époque où je travaillais au Julien’s Bar.

Cela faisait longtemps que je ne me posais plus la question de mon avenir et de mes ambitions. J’avais échoué dans ce petit bistrot de quartier et ma chance était que le patron qui n’était pas un vaillant, n’était jamais là l’après-midi, me laissant donc un emploi à plein temps et aussi le privilège de faire la fermeture, souvent au-delà de minuit. Je n’en éprouvais aucun ressentiment, personne ne m’attendait, de toute façon.

Un soir, c’était en mai, il y a dix ans, j’allais fermer. Les habitués étaient déjà partis depuis un moment, je rentrais ma terrasse, mais il était toujours là, silencieux devant son verre.

- On ferme ! Lui dis-je.

- Ah ! Excusez-moi ! Je ne m’étais pas rendu compte de l’heure. Me répondit-il après une longue hésitation.

C’était la première fois que je le voyais, il n’avait pas le style de ma clientèle. Et pourtant cette rencontre allait changer ma vie.

Michel

Atelier d'écriture du 7 septembre 2012

Des couleurs, y'en a partout
tout autour de nous,
c'est vrai, je les vois
mais en fait, j'y pense pas.
Mais j'me dis que le haune,
c'est mieux qu'les autres
et s'il existait pas,
c'est simple, on vivrait pas.
Y'aurait ni rayon de soleil
ni les abeilles
pas de lumière même tamisée
et pas de gaieté au petit déjeuner
et je pourrais pas manger
et même pas cuisiner.
Le jaune est incomparable
et indispensable
ne me demandez pas pourquoi, ça, je sais pas.
Hélène

Petites annonces
Coeur à prendre avec permis de construire, belles prestations, pas sérieux s'abstenir.

Vends ancien président, peu servi, avec son lot de casseroles. Prix à débattre.

Vends parfum d'immortelle quand ça sent le sapin.

A saisir : lot de deux bras ouverts, conçus pour enlacer sans étouffer.

Atelier du 1er septembre 2012 / Racines du ciel ( extraits )

Pourquoi le temps passe-t-il si vite ?
Parce que revenir, c'est partir...

Pourquoi ne devrais-je pas te revoir ?
Parce qu'il faut se retrouver.

Pourquoi toujours perdre ses clés ?
Parce que la terre tourne trop vite !

Comment va-t-on au paradis ?
En remontant le temps

Comment les hommes font-ils pour être si destructeurs ?
En peignant les nuages en violet.

Comment aller au bout du chemin ?
En plantant des choux de Bruxelles.

Comment rester jeune et belle ?
En mettant son clignotant !

Pourquoi le chien aboie ?
Parce que la nuit, tous les chats sont gris.

Pourquoi la vie est-elle si compliquée ?
Parce ce que nous sommes trop terre à terre.

Comment parler chinois en 3 leçons ?
En réfléchissant longuement !

Télégramme amoureux :
Moi penser tout le temps à toi. STOP. Toi, être femme de ma vie. STOP. Toi pas savoir si toi aimer moi. STOP. Un jour, toi savoir que aimer moi. STOP.

variations sur Crayons rompus

Crayons rompus
ne craignons pas la bévue
même si nous avons parfois la berlue
nous écrirons ! toute honte bue
mieux, nous affronterons la chose lue
même si, à cause d'une mauvaise vue
nous buttons sur je, sur un tu
Odile

Crayons rompus
Les lèvres pincées, l'exercice est ardu
je dois composer un quatrain voulu
dans un temps imposé
mais je suis détendu
car c'est pour s'amuser
et que je suis connu
de cette bonne assemblée.
Michel

Crayons rompus n'est pas sur wikipédia
car son succès ne fut pas immédiat
ai-je une tête de crayon rompu ?
on se le dit tant que l'on put
Maurice

Atelier d'écriture du 3 septembre 2012

Je t'aime- STOP-Tu m'aimes-STOP- Tes parents sont d'accord-STOP- Mes parents sont d'accord- STOP- Alors, que faire ?
Odile

Ordonnance pour évacuer le stress :
- prendre chaque matin, à jeun, un cachet de sérénité à diluer dans un grand verre de nonchalance
- à midi, absorber deux comprimés de tranquillité
- l'après-midi, faire une sieste sans mettre le réveil
- le soir, boire une tisane de fleurs de tolérance et d'indulgence agrémentée d'un sucre pacifique
D'une façon générale, éviter, au cours et entre les repas, les excitants : jalousie, peur de l'échec, méchanceté, esprit de critique.
Paquita

Atelier d'écriture du 23 juin 2012

C'est d'abord une image, une vision en technicolor, une scène en mouvement où le geste est soudain, la chorégraphie subite, le tout n'obéissant qu'à une pure fantaisie. La pensée n'est jamais sérieuse. Elle joue. Elle essaie, elle imite, elle tâtonne, tour à tour dans le registre de l'exagération puis dans celui de la minoration. La pensée n'a qu'un faible rapport avec la réalité dont pourtant elle se réclame, s'abusant elle-même et illusionnant du même coup le penseur. Celui-là, sujet passif, se laisse faire par l'opulence, la rapidité, croyant maîtriser là ce qui pourtant lui échappe, diriger ici ce qui se refuse. les mots sont les accessoires privilégiés de ce lancer de couteau sur l'idée, cible mouvante. mais ils sont imparfaits, un rien les fait dévier et s'enfoncer en dehors du périmètre autorisé. Aussi vais-je me taire, ma pensée, de ces acrobaties, bien fatiguée.
Odile

Atelier d'écriture du 11 mai 2012

Qu'est-ce qu'une femme ?
Une femme est un genre. le monde est ainsi divisé en sujets féminins et sujets masculins. Ainsi le tapis, la journée, le néant, la chance, sexués arbitrairement, pense-t-on et pourtant, si l'on pousse l'analyse, on relève chez les termes féminins une variable constante, de même chez les masculins. L'imagination, par exemple, ne peut être que féminin, le corps, au contraire, masculin ; le premier, apanage de ces créatures fantasques, le second, souci premier de ces messieurs pour qui porter beau passée la cinquantaine a valeur de consolation. Certaines langues, aux contenus plus indistincts ou à la prudence plus affirmée, optent pour départager les deux introduisant du neutre, figure en demi-teinte, rabattant les polarités trop opposées à un milieu tempéré. Qu'est-ce qu'une femme ?

Atelier d'écriture du 16 avril 2012

Elle entra chez l'antiquaire, attirée par une sculpture en bronze représentant un griffon. Tandis qu'elle s'en approchait, elle entendit une voix de femme lui demander si elle avait besoin d'aide. Elle répondit que non, elle pensait se faire une idée assez juste de cette oeuvre, amatrice d'art depuis de longue date. Le bronze était signé, de facture très soignée, un Duport peut-être ? Alors qu'elle était sur le point de vérifier son intuition avec l'antiquaire , elle vit disparaître celle-ci derrière un rideau à l'arrière de la boutique. Provisoirement sans doute. Ayant envie de flâner, rien ne pressait ce jour-là, elle fit le tour du magasin tranquillement, consciencieusement, remarquant là un vase Gallé, ici une lampe Lalique, un canapé Mercier à gauche, une armoire bourguignonne à droite. Soudain, quelqu'un entra. Un jeune homme portant un cartable en cuir s'arrêta comme elle devant le bronze, fasciné.
- Quel animal est là représenté ? demanda-t-il.
- Sans doute un griffon, une créature imaginaire en tout cas, d'inspiration typiquement romantique.
Le jeune homme sembla apprécier la réponse, plus intéressé encore.
- C'est bien en bronze ?
- Oui, soupesez-le.
Il prit la statue entre les mains et regarda sous le socle. Le prix y était sans doute indiqué.
- Il est magnifique. C'est tout-à-fait ce que je recherchais. 550 euros, vous prenez la carte bleue ?
Avant même que la jeune femme ne réponde, il se ravisa :
- Je préfère vous faire un chèque, tout compte fait.
Il sortit son chéquier de son cartable d'un geste vif et prenant appui sur un secrétaire Directoire, il remplit son chèque. Il le remit à son interlocutrice, rangea immédiatement le bronze dans son cartable et sortit. De même, la jeune femme rangea le chèque dans son portefeuille et ferma la boutique.

Atelier d'écriture du 6 avril 2012

Le dictionnaire de Crayons rompus...
Fleur : femme silencieuse
Peau : organe des sens le plus étendu et facile à trouver
Ivresse : c'est pile ou face, selon qu'on ait un pied ou deux sur le fil tendu
Ame : petite chose monosyllabique entre Là-haut et ici-bas
Ruminer : machouiller des idées noires pour en faire des nuits blanches
WC : 2 lettres arrogantes associées dans une précipitation logorrhéique et qui se prennent pour un lieu ; on les vomit si souvent qu'elles ont renvoyé à la fosse le cabinet des anciens
Politicien : sorte de ventilateur

Atelier d'écriture du 2 avril 2012

Madame la Vie,
Je reviens encore une fois vers vous pour exprimer mon ressentiment. Je conçois que vous faites de votre mieux et que je n'aie pas à me plaindre déjà bien heureux d'être ici-bas et en assez bonne forme. Je tiens en revanche à vous exprimer mon regret de n'être pourvu d'un physique à la mode ! Oui, vous lisez bien, moi qui aspire à une existence tranquille et discrète, vous m'avez affublé d'un visage et d'une allure qui attirent le regard et qui poussent les gens à vouloir que je m'intéresse à eux, alors que je n'ai rien à leur dire et que je veux être libre de mes choix.

Exp : la Vie
Dest : Michel
Je tiens à vous assurer que j'ai lu votre courrier du 2 avril dernier avec la plus grande attention. Celui-ci sera traité dans les délais impartis par l'administration. Vous me voyez enchantée que votre présence ici-bas et votre témoignage de bonne santé vous satisfassent. Quant au problème général qui semble vous tenir à coeur - votre corps - , sachez que l'attribution intégralement aléatoire et la totale maîtrise de notre production a certainement prévu pour vous une vocation que vous ne sauriez envisager d'entraver. Pour ce qui est d'être libre de vos choix, je vous rappelle que l'article 41 le stipule bien, étant entendu que vous l'acceptez.
Michel et Laetitia

Atelier d'écriture du 31 mars 2012

Comment font les fourmis pour être toujours d'accord ? En prenant le taureau par les cornes !

Qu'est-ce qu'un monde sans empathie ? C'est un jour sans pain.

Comment réussir sa vie ? En marchant jusqu'au bout du chemin sans regarder par terre...

Qu'est-ce que la complicité entre deux personnes ? C'est l'art de mettre les points sur les i.

Qu'est-ce que la bêtise ? C'est un accord parfait qui ne nécessite aucune explication !

Qu'est-ce que la philosophie ? C'est selon son humeur.

Comment s'Eveiller ? En se retournant sans baisser les yeux.
Collectif

Atelier d'écriture du 29 mars 2012

Ce matin-là, ouvrant ma boîte aux lettres, je découvris un petit colis. Il m'intrigua. Un soleil était imprimé dessus, sans doute la marque du fournisseur. Or, je n'avais rien commandé. D'où venait ce paquet ? M'était-il vraiment destiné ? A vrai dire, je menais une vie existence si modeste, n'ayant qu'une maigre pension pour vivre que je n'achetais que le strict nécessaire. Maintenant, il m'arrivait malgré tout de me faire quelques petits plaisirs : un gâteau au chocolat ou bien un vol au vent, par exemple, le dimanche. Mais le plus souvent, je compensais par l'évocation de biens imaginaires palliant ma pauvreté. Ainsi je me prenais pour un riche négociant en voyages d'affaires ou en villégiature, accompagné d'une femme parée d'une rivière de diamants et dont la grâce surpassait la beauté courante. Tout à mes rêves, je pris le colis et montai chez moi, impatient d'en voir le contenu, tant qu'à faire. Délicatement, je l'ouvris. Un soleil était dedans, enveloppé dans du plastique à bulles pour amortir d'éventuels chocs. Je le pris entre mes mains et le déposai sur ma fenêtre : il était grand temps qu'il se lève !
Odile

Je suis content de moi, oui, ma foi. la vie m'a fait des cadeaux : je suis beau, séduisant même, j'exerce un métier enviable, je ne vous direz pas lequel, devinez...J'ai des moyens qui me permettent de m'offrir quelques caprices et j'oubliais l'essentiel : je suis intelligent. Non pas cette pseudo-intelligence qui consiste en engouffrer des connaissances pour les restituer d'un air triomphant. Non, une intelligence subtile, celle qui voit les choses avant tout le monde. Par exemple, là, je vois que vous commencez à vous dire : "Celui-là, quel prétentiard, il se croit sorti de la cuisse de Jupiter !"Là, je vous arrête tout de suite. J'ai reçu des dons en surnombre et je ne m'en plains pas. Les énumérerais-je ? Non, je vous laisse les découvrir au cours de notre conversation, au cours de mon monologue, dois-je rectifier, car il n'y a que moi qui parle. Vous voudrez bien m'en excuser, mais à la suite, ce sera votre tour et je vous écouterai bien volontiers. Où en étions-nous ? Ah oui ! Je dois remercier le ciel, si toutefois il existe, de m'avoir doté de tant de qualités. Mes parents m'ont toujours dit : tu dois les faire fructifier et les mettre au service des autres. Oui, mais cela me semble plus facile de les mettre à mon propre service. Car enfin, il n'y a que moi pour savoir ce que je souhaite. J'ai donc mis à mon propre service et jusqu'ici, je m'en porte bien.

Françoise G

Atelier d'écriture du 12 mars 2012

Ben n'aurait jamais imaginé finir comme ça, comme un valet, tout juste bon à tenir la jambe, la jambe de bois de Barberare, le féroce pirate. C'est que lors d'un abordage qui se termina par un sabordage où les vaincus virent leur vaisseau sauter, Barberare perdit une jambe. Il dut la remplacer par une jambe de bois mais comme il était boiteux de l'autre côté, il fallait bien que quelqu'un lui tienne la jambe de bois pour que celle-ci se maintienne. C'était le rôle de Ben, fait prisonnier lors de la capture d'un voilier chargé de vaisselle en porcelaine. Toujours rampant, Ben soutenait tant bien que mal la jambe de bois de Barberare. De savoir que Ben souffrait en permanence de cette humiliation, Barberare n'en avait cure : cela lui faisait une belle jambe !
Louis

Atelier d'écriture du 8 mars 2012

Le passé remonte... Une seule image se présente. Mon père, ce héros... J'évoque le livre que Malraux consacra à De Gaulle lors de sa disparition : Ce chêne qu'on abat. Cette image s'appliquait si bien à mon père. Je le revois grand, brun, assuré dans son pas et dans sa parole. La force. La force, et pour sa fille, la douceur. Celle qui s'exprimait par le sou donné à la récréation de dix heures, que ce soit à l'école ou sur la place où jouait la petite fille, moi. Un sou pour acheter les bonbons Julienne que la petite fille allait fièrement acheter toute seule chez l'épicier du coin. Les yeux du père en brillaient de fierté. Mon père, imbattable, dont il ne me serait pas venu à l'esprit qu'il puisse, lui, trébucher. Or, un jour, un cousin de Paris passant par Bastélica vint nous dire bonjour. De quoi peuvent parler deux militaires, copains comme cochons, quand ils se retrouvent ? Des prouesses d'antan, bien sûr. Car le cousin était comme on dit chez nous : "dans la police" et mon père, lui, s'était à 17 ans engagé sur un coup de tête dans un régiment de dragons. Tous deux en connaissaient un bout dans les armes. Mon père avait la réputation d'être un tireur hors-pair. N'avait-il pas à son actif une prouesse rare : avoir désarmé le bandit Romanetti en l'atteignant au poignet qui pointait le fusil ? Repris par leur passion, les deux hommes en arrivèrent très rapidement au désir irrépressible de s'éprouver mutuellement devant la cible épinglée sur le châtaigner du jardin. Mon père ne doutait pas de sa propre adresse. Il était bien évident qu'il mettrait la balle en plein coeur. Le cousin passa en premier. Il visa et pointa au premier coup. En plein centre. Parfait. Mon père suivit en riant. Oh surprise ! La balle était à un demi centimètre du centre... Qu'arrivait-il ? Abasourdi, mon père nous regarda ; dans ses yeux incrédules, un étonnement sans nom interrogeait. Mon père venait de rater la cible. Le cousin ne dit rien. Mon père ne dit rien. Il baissa la tête sur une larme inattendue. Moi, je restai muette. Mon père, ce héros...
C'était bien le 4 mars... Mon père allait fêter ses 76 ans deux jours plus tard.
Marie-Dominique

Atelier d'écriture du 1er mars 2012

Le passé remonte. J'ai entre huit et dix ans. Je revois les visages de Francis, de Joël, de Christian, mes trois cousins germains. Francis, c'était celui avec qui nous allions fumer du bois fumant derrière la maison, près du poulailler, jeter des cailloux dans le ruisseau, Francis, le gendarme ou le voleur. Un jour, quelqu'un lui avait offert une voiture téléguidée qu'il commandait, un boitier entre les mains, dans les allées du jardin. Joël, c'était celui qui, intrépide adolescent, montait tout en haut du sapin pour accrocher l'étoile du berger, quelques jours avant Noël. Son ascension, risquée, lui valait toute notre admiration, nous qui, d'en-bas, le souffle coupé, suivions son évolution d'une branche à l'autre. Christian, c'était celui qui faisait son service militaire à Pau, qui avait promis de m'épouser quand j'aurais 18 ans mais qui ne l'a pas fait. Pourtant, un jour, j'ai fêté mes 18 ans. Mais entretemps, mon beau parachutiste , portant képi un peu en biais a bien sûr quitté l'armée et s'est marié, oubliant sa promesse et ma fidélité.

Journée inter-ateliers

Outre le fait que le 19 février est la date anniversaire d'André Breton, grand rassembleur et éveilleur de talents dont A crayons rompus se recommande, le même 19 février est la date anniversaire de notre premier atelier. Nous étions quatre au début, nous sommes une vingtaine aujourd'hui à explorer les hors sentiers de l'imaginaire. Nous nous sommes donc retrouvés dimanche matin pour fêter l'événement et répondre à la proposition d'écriture suivante :
" Souvenez-vous, vous avez offert un bibelot à un être cher, vous le retrouvez ce matin en vente aux puces. Racontez."

Atelier d'écriture du 30 janvier 2012

Chandelle

Entre chanson et dentelle, juchée, toute droite sur son bougeoir, elle frémit au rythme des pas de son porteur, sa majesté lumière. Vêtue de sa robe blanche, elle se consume de plaisir de luire. Toujours à l'avant-poste, au bout d'un bras fébrile, elle guide l'attardé que la nuit a surpris. Elle s'habille au fil des heures de gouttelettes minuscules, de longs fils d'elle-même qui ruissellent et hélas, la déshabillent. Au matin, elle n'est plus et sa flamme alors s'éteint dans son dernier souffle...
Nathalie

Les crayons de la poésie

L'aube au printemps

L'aube s'éveille, toute fraîche et sereine

Fascinante, aussi belle qu'une reine.

En fermant les portes de la nuit,

Elle chasse ses ombres où rien ne luit.

Dans sa jolie robe couleur du temps,

Peu à peu, elle s'en ira gracieusement,

Parfumée et scintillante de rosée,

En reverdissant coteaux et vallées

Et invitant le jour, elle lui dira, dans la floraison d'un printemps

Où tout chante avec allégresse : "Viens, tu peux maintenant."

Jean François Versini

Ecrire

Ose

la névrose

l'obsession

la passion

ailes

et mamelles

de la belle

écriture

aventure

qui ne dure

que l'espace

de la grâce

Convoque tes hantises

en un savant strip-tease

de l'âme

à poil

qui rame

et se dévoile

subrepticement

et puis qui ment

éperdument

pour dire sa vérité

Paquita, sept 2012

Je ne manque de rien
un camion, un refuge
je roule sur la solitude
change de décor demain.
Enfant écorché plus que flatté
j'ai appris à honorer
le sacrifice de la volupté
pourquoi le laisser pleurer ?
Je ne manque que de toucher
cette peau porte d'entrée
mes doigts les meilleures clefs
je ne sais pas mieux communiquer.
Des mains habiles et souples
apprécient les courbes
sentir vibrer les lignes
donner conscience de l'intime.
J'ai besoin de te sentir
user mes doigts sur tes galbes
connaitre chaque plis de ta peau
m'y promener les yeux fermés.
Nos corps assemblés
comme les murs d'un temple
résonner avec l'esprit
redevenir primal.
Explorer d'autres émotions
quand le cerveau ne fait plus le tri
ne reste qu'une connexion
sur la parousie.
Stef

J'aime une femme rousse.
Quand je l'ai découvert
par hasard un soir de yoga
j'ai su qui je voulais être.
Elle m'a pris par la main
m'a guidé dans l'univers.
Mes intuitions devenaient ses formes
mes mains la recréaient
jours et nuits avec fierté.
j'étais son prince dévoué
pour elle j'aurais tout embelli,
tout amélioré, tout bricolé
qu'elle ne pleure de tristesse.
Sa sensibilité sait des choses
qui donnent un sens à la vie
elle me parle de moines Zen
et de prières perpétuelles.
La jeunesse nous a séparé
mais notre absolu est resté,
j'ai envie de son regard
d'être pris par sa main
guidé dans son univers
pour redécouvrir qui je suis.
Stéphane

G E ( accords de guitare )
Je voudrais encor' une fois
C A
être amoureux d'une belle âme
G E
rassurés quand viens la nuit
C A
nous partagerions la fin du chemin
G E
la confiance au plus intime
C A
dans nos bras poitrine contre poitrine
G E
un p'tit coin où quand tout est gris
C D
on peu se laisser aller

G
Oui je veux voler
C D G
Poser et repartir
C D E
Je voudrais avoir des ailes
C D G
Poser et repartir
C D G
Oh oui je veux voler

Je pourrais revoir briller
Dans nos yeux le désir
Contempler tes éclats de rire
quand tu te sens admirée
Laisser ses craintes par derrière
vivre au présent la Joie
Pourra t on un jour se dire
qu'on y est arrivés

Oui tu peux rêver
Poser et repartir
Tu pourrais avoir des ailes
Poser et repartir
Oh oui tu peux voler
Tu pourrais avoir des ailes
Oui tu peux rêver

Solo Blues

Sol Do ( accord de guitare )
Risquer de vivre inutile
Sol Do
Le besoin de se donner
Sol Re Do
Avec le ciel la liberté et mes béquilles...

Refrain :
Ne rien promettre parce que l'on sait !
Ne rien attendre : ça c'est com' d'ab'
Partageons alors cette nuit musquée/d'été/d'orage

J'ai été gâté par les fées/les filles de Venus
Savoir qu'il existe d'autres mondes
J'ai goutté la chaleur de leurs Soleils

Vacillé entre les lexos et les burn out
Je suis un sérial tueur de mouches !
infesté de romantisme et de Miss Nostalgie

La force me manque quand je connais la suite
la vie me nuit sans les étoiles filantes
Désabusé, au p'tit bilan par le vide...

Stef

Acrostiches et palindromes...

Odile, elfe fragile qui me fait phosphorer
De ma lointaine jeunesse d'une guerre épargnée
Il me faut à mon âge encore cogiter
Les jours qui font les ans épargnant ma santé
Et j'en veux profiter et être à vos côtés.

Ecrire, oui, c'est pour moi addiction assumée
Les stylos qui s'épuisent comme des pinceaux usés
Ils m'obligent en achats qui risquent de me ruiner
Dans ma vie, les stylos, blocs-notes et le papier
On les trouve, en pagaille, sur mon bureau, jetés.

On doit sur vos talents d'écrivain confirmé
Donnant cette écriture authentique et français
Indice d'une langue si longtemps encensée
Lecteurs, aussi lectrices, devons nous incliner
Et il faut aux jeunes, vos savoirs, enseigner.

Et notre belle langue, des banlieues, ignorée
les Elus, les élites, devraient s'en inquiéter
Ils doivent, c'est impérieux, à tous l'imposer
Dans notre éducation, la culture, négligée
On se doit d'un sursaut : charabia, rejeter !
Pierrette

Crayons rompus

La langue qui nous habite...

dimanche 6 octobre 2013

Atelier d'écriture du 4 octobre 2013

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